Solidage verge d'or
Lieu et date de prise de vue : Charente - Commune de Dignac - 20 septembre 2019
NOM LATIN : Solidago virgaurea
FAMILLE : Asteraceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 349. - SOLIDAGO L .
(Du latin solidare, consolider, consolide les blessures; allusion à la propriété vulnéraire.)
Fleurs de la circonférence ligulées, peu nombreuses (5 à 10) et disposées sur un seul rang ; achaines cylindriques.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
1785 . - Solidago Virga-aurea L . Verge-d'or.
Plante vivace de 3 à 10 dm., à tige dressée, simple, glabre ou un peu pubescente ainsi que les feuilles ; celles-ci ovales-oblongues ou oblongues, rétrécies aux deux extrémités, dentées, les supérieures entières, les inférieures atténuées en pétiole ; involucre à folioles obtuses; capitules en grappes feuillées, formant une panicule oblongue, à rameaux droits; fleurs jaunes, rayonnantes.
Espèce polymorphe : tige de 2 à 3 dm. à panicule courte, serrée, en tète ovale (S. MONTICOLA
Jord.) ; dans les hautes montagnes à tige naine, fortement velue, ainsi que les feuilles avec des capitules plus gros (S. CAMBRICA Huds.).
Bois, buissons des terrains siliceux dans toute la France, Corse.
Europe, Orient, Sibérie, Japon, Amérique septentrionale.
= Juillet à septembre.
FLORE de Otto Wilhelm Thomé (1895)
Histoire des plantes de l'Europe - Tome 5 - J. L. M. POIRET - 1827
VERGEDOR:
Nous avons déja dit que les VERGEDORS (solidago, Linn.) ne différaient des imites et des
érigerons que par le petit nombre de leurs demi-fleurons, par l'absence des deux filets à la base
des anthères, par leurs fleurs plus petites. Deux ou trois espèces exceptées, ce genre ne renferme
que des plantes exotiques, dont plusieurs ont été introduites dans nos parterres elles ne sont
presque d'aucun usage: cependant, comme notre vergedor commune avait été admise parmi les
amers et les astringents, on lui a donné le nom de solidago, du latin solidare (souder), et en
français, celui de vergedor, à cause du beau jaune doré de ses fleurs, disposées en grappes courtes
le long de la partie supérieure de la tige. Dans la plupart des espèces cultivées, ces mêmes grappes
sont allongées, latérales, fortement courbées; les supérieures plus courtes, formant, par leur ensemble, une ample panicule plane, pyramidale,
triangulaire, tels que le solidago canadensis-altissima, etc.
C'est au milieu des bois-taillis, des prés secs,
des forêts, que croît en abondance la VERGEDOR
commune ( solidago virga aurea Linn.Ses
grappes de belles fleurs jaunes, souvent très touffues, étalent, dans ces sombres localités, cette
parure si simple, si touchante, qu'il n'appartient qu'à la nature de donner à ses productions,quand
elles ne portent point, comme dans nos jardins, la livrée du luxe. Ses tiges sont hautes, un peu
rougeâtres, presque glabres; les feuilles ovales ou lancéolées, plus ou moins larges, entières ou
dentées, selon les variétés. Cette plante fleurit dans l'été, et s'étend depuis les contrées tempérées
jusque dans la Laponie
Traité des Plantes fourragères, ou Flore des prairies ... - H. LECOQ - 1844
Genre Verge d'or, Solidago, L.
Involucre imbriqué à folioles rapprochées; fleurs jaunes, radiées, à rayons peu nombreux; graines pubescentes; aigrettes simples.
VERGED'OR COMMUNE, Solidago virga aurea, L. (Grande Verge dorée,
Herbe des Juifs.)— Tiges de trois à six décimètres, rougeâtres, presque glabres; feuilles lancéolées, entières ou dentées; fleurs en épi
allongé.
- Vivace.
Obs. La Verge d'or est assez commune dans les bois
et les prés secs, sur les pentes herbeuses des montagnes.
On la trouve dans tout le nord de l'Europe. Elle fleurit
en juillet et août. Tous les bestiaux la mangent quand
elle est jeune.
Nouvelle botanique médicale - Tome 3 - M. A. A. MARESCHAL - 1880
VERGE-D'OR.
SOLIDAGO VIRGA-AUREA.
Famille des Composées.
Etym.:De SOLIVARE (souder).
Syn. Vulg.: Grande Verge dorée, Herbe des Juifs, Verge dorée.
Plante vivace, herbacée, de 40 à 80 cent. de hauteur.
Tige dressée, raide, un peu anguleuse, simple, donnant naissance supérieurement aux rameaux de l'infloresrence,
glabre ou légèrement pubescente. Feuilles inférieures ovales-oblongues, dentées, atténuées en pétiole;
les supérieures sessiles, moins grandes, lancéolées.
Fleurs d'un beau jaune, radiées, disposées en un long épi formé de grappes axillaires. Involucre à folioles
imbriquées, fleurons de la circonférence femelles,
ligulés ; fleurons du centre hermaphrodites, tubuleux.
Semence à aigrette simple, courte.
C'est au milieu des bois taillis, des prés secs, des clairières des forêts que croît en abondance la VERGE-
D'OR commune. Ses grappes de belles fleurs jaunes, souvent très-touffues, étalent dans ces localités cette
parure si simple, si touchante, qu'il n'appartient, dit Hoefer, qu'à la nature de donner à ses productions,
quand elles ne portent point, comme dans nos jardins, la livrée du luxe. Cette plante fleurit de juillet à septembre ;
on ne doit point attendre qu'elle soit trop épanouie pour la récolter, car alors les pétales tombent, se
dispersent en séchant, et il ne reste plus qu'un calice ligneux qui n'est bon à rien.
La VERGE-D'OR est inodore, à moins qu'on ne l'écrase.
Sa saveur est légèrement amère et un peu astringente.
Elle était employée autrefois dans les flux muqueux et
sanguins, ainsi que dans la gravelle, l'hydropisie et les
obstructions, mais aujourd'hui elle est presque inusitée,
bien qu'elle ne soit pas tout-à-fait dépourvue de propriétés.
Dans la médecine populaire, malgré le discrédit où
cette plante paraît être tombée, on continue à faire
usage de ses sommités fleuries, en infusion, en guise
de Thé, ou dans les tisanes et décoctions vulnéraires
ou apéritives.
La dose est de 15 à 60 gr. par litre d'eau.
Un praticien, qui a laissé un nom dans la science, a
prétendu qu'il tirait de grands avantages de la VERGE-
D'OR, non-seulement contre la gravelle, mais encore
contre la pierre déjà formée. Il faisait prendre chaque
matin, aux malades atteints de cette affection, un verre
de vin blanc dans lequel infusait, depuis la veille, une
cuillerée à café de VERGE-D'OR desséchée et grossièrement pulvérisée.
Ce remède, qui est de la plus grande simplicité, peut
être essayé sans inconvénient.
Les chirurgiens allemands employent la VERGE-D'OR
contre les fistules ou les blessures intérieures, et font
usage de sa décoction en gargarisme pour guérir les
ulcères de la bouche et raffermir les dents.
Cette plante se trouve en grande quantité dans les
vulnéraires suisses.
Les feuilles et les fleurs peuvent teindre en jaune.
On cultive fréquemment, dans les jardins, le Solidago
canademis, vulg. Gerbe-d'Or, originaire de l'Amériquedu
Nord ; il se reconnaît à ses feuilles lancéolées-acuminées, souvent presque entières, à ses capitules très-
petits, disposés en grappes unilatérales, étalées, arquées,
rameuses, effilées,rapprochées en vaste panicule feuillée.
Cette plante se naturalise souvent dans le voisinage des
habitations.
Elle ne paraît pas usitée en médecine.