Sceau de Salomon multiflore - Herbe aux Panaris - Muguet anguleux
Lieu et date de prise de vue : Charente - Commune de SERS - 18 avril 2021
NOM LATIN : Polygonatum multiflorum
FAMILLE : Convallariaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 709. — POLYGONATUM All. — Sceau-de-Salomon.
(Du grec polys, beaucoup, gonu, genou : tige formée d'articulations nombreuses et renflées comme un genou.)
Fleurs hermaphrodites. Périanthe caduc, tubuleux-cylindrique, un peu dilaté au sommet, à 6 dents courtes, vertes, dressées ou peu étalées; 6 étamines incluses, insérées vers le milieu du périanthe, à anthères linéaires fixées par le dos; 1 style filiforme, à stigmate obtus et trigone; baie globuleuse, violacée ou noirâtre, à 3 loges contenant chacune 2 graines globuleuses jaunâtres.
Fleurs blanches, vertes au sommet, penchées, 1-G articulées sur des pédoncules axillaires courts ; feuilles toutes caulinaires, alternes ou verlicillées, sessiles ou subsessiles ; plantes herbacées, à tige feuillée, simple, à souche horizontale épaisse et noueuse.
13 espèces habitant les régions tempérées de l'hémisphère boréal.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
3489. — P. multiflorum All. (CONVALLARIA MULTIFLORA L. ).
- Plante vivace de 30-60 cm., glabre, à souche horizontale charnue renflée-noueuse très fibreuse; tige simple, dressée, cylindrique, nue intérieurement, courbée et feuillée dans le haut; feuilles alternes, redressées sur 2 rangs, demi-embrassantes ou subsessiles, ovales ou oblongues, à nervures convergentes;
fleurs blanc verdâtre, assez petites, inodores, 2-6 pendantes sur chaque pédoncule; périanthe long de 12-15 mm sur 2-4 de large, un peu renflé à la base;
filets poilus; baie du volume d'un grospois, noir bleuâtre, à graines non ponctuées.
S'hybride avec le suivant pour former le P. INTERMEDIUM Bor. (P. MiXTUM Richter).
Bois, haies, dans presque toute la France; nul dans la région méditerranéenne.
- Europe; Asie occidentale et boréale; Canada.
= Avril-juin.
FLORE de Otto Wilhelm Thomé (1895)Traité des Pantes fourragères, ou Flore des prairies ... - H. LECOQ - 1844
MUGUET AMBLEUX , Convallaria polygonatum, L.
(Genouillet, Sceau de Salomon, Herbe de la rupture, Signet, Muguet anguleux).
- Tige fléchie, anguleuse ; feuilles alternes, sessiles; valves oblongues; fleurs d'un blanc verdâtre ; pédonculesaxillaires, grêles, portant une ou deux fleurs.
- Vivace.
Obs. Cette plante est commune dansles forêts, les haies et quelques pâturages couverts situés près de la lisière des bois.
Tous les bestiaux en mangentles feuilles, et les chevaux la recherchent avec avidité. Les cochons mangent aussi très-bien ses racines.
Les C. multiflora,L., et latifolia, Jaq., partagent ses propriétés, ainsi que le
c. verticillata, qui croît sur les pentes herbeuses des montagnes.
Histoire des plantes de l'Europe - Tome 6 - J. L. M. POIRET - 1829
On cite, comme une espèce très-rapprochée de la précédente, le MUGUET MULTIFLORE (convallaria multiflora, Linn.), qui en diffère par ses tiges plus élevées,bien moins anguleuses, par ses fleurs plus grosses, souvent plus nombreuses, par ses baies
rouges et plus grosses. Elle est connue sous le nom de GRAND SCEAU DE SALOMON. Elle croît dans les endroits couverts des bois.
Il est probable qu'elle a été confondue parmi plusieurs des figures citées plus haut, entre lesquelles il est difficile de la distinguer, excepté celle de Camerarius, dont les baies sont rouges, et cette de L'Écluse (2), mais
qui lui attribue des baies noirâtres.
Nouvelle botanique médicale - Tome 2 - M. A. A. MARESCHAL - 1878
SCEAU - DE - SALOMON.
POLYGONATUM VULGARE.
Famille des Asparaginées.
Etym.: On a nommé cette plante SCEAU-DE-SALOMON, parce que ses racines articulées présentent sur leurs nœuds des empreintes qui ont une certaine ressemblance avec celle d’un sceau ou cachet.
Syn. pulg.: Muguet anguleux, Genouillet, Genoillet, Genoillière, signet, Herbe-aux-Panaris, Herbe-de-la-Rupture.
Plante vivace à souche horizontale, traçante, assez épaisse, charnue, blanchâtre, présentant à sa face supérieure des cicatrices correspondant à la base des tiges détruites, terminée par la tige florifère et continuée par un bourgeon qui émettre la tige de l’année suivante.
Tige simple de 30 à 50 cent., anguleuse, arquée, feuilles occupant la moitié supérieure de la tige, sessiles, ovales-oblongues, glabre, d’un vert glauque. Fleurs blanches à sommet vert, à pédoncules axillaires, pendantes et rejetées du côté opposé aux feuilles. Périanthe
tubuleux, urcéolé, à limbe divisé en 6 dents dressées.
Etamines 6, insérées sur le milieu du tube. Baies d’un noir bleuâtre.
Cette plante croît dans les forêts, bois, taillis, pâturages ombragés, Où elle fleurit d’avril à mai et fructifiе d’août à septembre. La racine peut se récolter en tout temps.
On rencontre dans les mêmes endroits et à la même époque le Polygonatum multiforum. Cette espèce diffère de la précédente par ses tiges plus élevées, bien moins anguleuses, par ses fleurs plus grosses, souvent plus nombreuses, par ses baies rouges. Elle est connue sous le nom de Grand-Sceau-de-Salomon.
Ces deux plantes ont absolument les mêmes propriétés. Leur` racine, d’une saveur douceâtre, visqueuse, un peu âcre et amère, est légèrement astringente et vulnéraire. Elle agit à peu près comme la Grande Consoude.
Le SCEAU-DE-SALOMON était autrefois très-employé, à l’intérieur, contre la goutte , la gravelle, les hémorrhagies, et à l’extérieur, en cataplasmes ou lotions, sur les contusions, ecchymoses , le mal blanc , le panaris et les maladies de la peau. Aujourd’hui , il est presque abandonné. Mais la médecine populaire continue à avoir la racine de cette plante en haute estime. Ainsi, dans les campagnes, on en fait macérer 45 à 30 gr. dans une bouteille de bière; ce remède est employé contre la goutte.
On prépare une infusion, ou plutôt une macération vineuse, avec 50 gr. de racine coupée par morceaux, dans 500 gr. de vin blanc , qu’on laisse généralement macérer pendant 24 heures. Cette préparation s’emploie pour guérir les hernies; on donne un demi-verre de cette tisane, trois fois par jour, on la renouvelle et on en continue l’usage pendant huit à quinze jours. Pendant ce temps-là , on applique des cataplasmes de racine cuite sur les tumeurs herniaires. Chomel préconisait ce remède, surtout pour les enfants.
La racine de SCEAU-DE-SALOMON, pilée ou cuite, s’emploie encore contre les contusions et les ecchymoses, mais les paysans regardent comme infaillible, pour guérir le panaris, la préparation suivante: racine 60 gr., saindoux 60 gr., eau pure un verre; on fait cuire jus
qu’à ce que la racine puisse s’écraser facilement; on retire du feu, alors, on décante une partie du liquide obtenu , on laisse refroidir jusqu’à température supportable, et, dans ce liquide, on fait plonger le doigt malade pendant un quart-d’heure à peu près. Au sortir de ce bain local, on applique sur la région malade un cataplasme de la racine écrasée cuite dans l’eau bouillante et le saindoux; et, chaque jour, on renouvelle ce remède jusqu’à ce que toute crainte de panaris soit passée.
L’eau distillée de la racine de SCEAU-DE-SALOMON était employée, suivant les auteurs anciens, par les dames, pour se nettoyer le teint et l’embellir.
Enfin , le mode d’emploi le plus curieux qu’on fasse de cette racine contre les hémorroïdes, est d’en coudre quelques rondelles sous la partie des vêtements qui avoisine le mal, qui disparaît alors en peu de temps.