LES PLANTES SAUVAGES

Salicaire officinale - Herbe aux coliques - Lysimaque rouge
Lieu et date de prise de vue : Charente - Commune de Vindelle - 20 juin 2020
NOM LATIN : Lythrum salicaria
FAMILLE : Lythraceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 230. - LYTHRUM L . - Salicaire.

(Du grec lylhron, sang des blessures : allusion à la couleur des fleurs.)

Calice tubuleux, cylindrique, muni de côtes externes plus longues, à 8 à 12 dents; 4 à 6 pétales, dépassant les dents du calice; slyle allongé, filiforme; stigmate en tête; capsule oblongue ou cylindrique, complètement enveloppée par le calice.

Environ 23 espèces répandues dans presque tout le globe.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
1315. - Lythrum Salicaria L. Salicaire.

Plante vivace de 50 cm., à 1 mètre, dressée, robuste, pubescente dans le haut, à souche épaisse ; feuilles lancéolées, en coeur à la base, sessiles, opposées, rarement verticillées ou les supérieures alternes; fleurs d'un rouge violet, grandes (10 à 12 mm.), en faisceaux axillaires simulant des verticilles et formant un long épi terminal, souvent interrompu à la base ; calice velu, à 12 côtes et dents; 6 pétales, de moitié plus longs que le calice; 12 étamines, dont 6 saillantes.

Bords des eaux, lieux humides, dans toute la France et en Corse.
Toute l'Europe; Asie occidentale et boréale; Afrique et Amérique septentrionale; Australie.

= Juin à septembre.

- Vulnéraire et astringente.
  • FLORE de Otto Wilhelm Thomé (1895)
  • Nouvelle Botanique Médicale - M. A.A. MARESCHAL - 1876

  • Famille des Lythrariées.

    Etym.: du grec LYTHRON (caillot de sang). par allusion à la couleur des fleurs.

    Syn. Vulg. : Salicaire commune, Lisimachie rouge.

    Plante vivace à souche subligneuse, donnant ordinairement naissance à des pivots épais. Tiges de 6O à 125 cent., dressées, rameuses en haut, carrées. Feuilles glabres ou finement pubescentes, opposées, rarement verticillées par 3, sessiles, lancéolées cordées à la base.
    Fleurs d'un rouge purpurin , rassemblées par 4-10 sur des pédoncules communs axillaires très courts. Calice tubuleux, pubesœnt, strié, à 8-12 denls bisériées. Corolle 4-6 pétales insérées au sommet du tube du calice. Etamines 8-13, ou moins par avortement; style filiforme. Capsule oblongue, biloculaire, polysperme.
    Cette plante se trouve dans les prairies humides, les endroits marécageux, aux bords des ruisseaux et des fossés, où elle produit un effet très pittoresque avec ses longs épis de fleurs d'un rouge sanguin, vers les mois de juillel et août.
    Les feuilles de la salicaire ont un goût légèrement âcre. Les fleurs sont peu odorantes et elles ont une saveur sucrée.
    Autrefois, la Salicaire était employée comme astringente vulnéraire. Elle était vantée pour combattre les hémorrhagies , les diarrhées, le crachement de sang, les flux immodérés. De bons résultats en avaient été obtenus dans les dyssenteries séreuses et épidémiques. Quelques-uns mêmes la considéraient comme un de nos bons astringents indigènes. Mais aujourd'hui elle est complètement abandonnée, si ce n'est par le peuple, qui a toujours la plus grande confiance dans ses propriétés.
    La salicaire s'emploie en infusion, à la dose de 8 à 16 gr. dans un demi-litre d'eau, et en décoction, 30 à 60 gr. par litre d'eau.
    La poudre, 4 gr. deux fois par jour, dans la diarrhée et la dyssenterie.
    L'eau distillée de salicaire était employée contre l'inflammation des yeux.
    Il paraît que les habitants du Kamtschatka mangent ses feuilles cuites, comme nous faisons des épinard , et ils boivent la décoction de la plante en guise de Thé. Ils mangent aussi la moelle des tiges, crue ou cuite, comme un mets recherché, et, mettant fermenter cette moelle dans de l'eau, ils en font une sorle de vin, qu'on peut convertir en vinaigre, et qui donne de l'alcool à la distillation. (Hoefer.)