LES PLANTES SAUVAGES

Sabline des montagnes
NOM LATIN : Arenaria montana
FAMILLE : Caryophyllaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 104. - ARENARIA L. - Sabline.

(Du latin arena, sable : plantes croissant dans les terrains sablonneux.)

6 sépales ; 5 pétales, entiers ou émarginés, rarement bifides ou nuls; 10 étamines; 3 styles, filiformes, opposés aux sépales externes ; capsule ovoïde, rarement cylindrique, s'ouvrant par 6 dents ou valves entières ou par 3 valves bidentées ; graines nombreuses, en rein, ordinairement tuberculeuses. (Rarement 4 sépales, 4 pétales, 5 - 8 étamines, 4 ou 5 styles, capsule à 8 à 10 dents).
Fleurs blanches, très rarement rosées ; feuilles étroites ou élargies ; plantes grêles, herbacées, peu élevées.

Environ 70 espèces répandues dans presque tout le globe.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
545. - A. montana L.

Plante vivace, brièvement pubescente, d'un vert grisâtre, non glanduleuse,
à souche stolonifère produisant de longs rejets stériles; tiges de 10 à 30 cm., diffuses, couchées, redressées au sommet; feuilles pubérulentes, lancéolées, acuminées, à 1 nervure ; fleurs grandes, en cymes très appauvries; pédicelles 1 à 3 fois plus longs que le calice, à la fin réfléchis; sépales herbacés, ovales-lancéolés, à 1 nervure; pétales larges, obovales, 2 fois plus longs que les sépales; capsule ovoïde-subglobuleuse, égalant le calice; à 3 valves bidentées; graines tuberculeuses.

Landes et bois de l'Ouest et du Centre, des Basses-Pyrénées au Finistère, à la Sarthe et au Cher; Pyrénées ; Cévennes granitiques.
- Espagne et Portugal.

= Mai à juillet
  • Histoire des plantes de l'Europe - Tome 6 - J. L. M. POIRET - 1829

  • Les SABLINES ou ARÉNAIRES (arenaria, Linn.) forment le genre le plus nombreux, mais non le plus brillant des caryophyllées : il nous offre, à la vérité, beaucoup de petites espèces délicates et mignonnes, mais de peu d'apparence, et qui n'attirent l'attention que du naturaliste. Ce genre ne diffère des stellaria que par ses pétales entiers, et ses capsules uniloculaires, à cinq valves.
    Son nom, tant latin que français, arena (sable) annonce assez le lieu natal de la plupart des espèces : elles sont, en effet, répandues partout, dans les lieux secs, stériles, sablonneux, sur les montagnes arides, les vieux murs, les fentes des rochers, et cependant chaque espèce a une localité qui lui est propre : il faut aux unes une température froide ou tempérée, aux autres, le soleil des contrées méridionales; un grand nombre croissent dans les Pyrénées et les Alpes, et ne s'étendent guère au-delà de ces montagnes, d'autres se répandent presque partout, tels que l'arenaria peploides,- rubra, - serpyllifolia, etc. observées jusque dans la Laponie par Linnée et que j'ai retrouvés sur les côtes de Barbarie.