LES PLANTES SAUVAGES

Sabline des chaumes - Sabline controversée
Lieu et date de prise de vue : Charente - Commune de Dirac - 21 mai 2021
NOM LATIN : Arenaria controversa
FAMILLE : Caryophyllaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 104. - ARENARIA L. - Sabline.

(Du latin arena, sable : plantes croissant dans les terrains sablonneux.)

6 sépales ; 5 pétales, entiers ou émarginés, rarement bifides ou nuls; 10 étamines; 3 styles, filiformes, opposés aux sépales externes ; capsule ovoïde, rarement cylindrique, s'ouvrant par 6 dents ou valves entières ou par 3 valves bidentées ; graines nombreuses, en rein, ordinairement tuberculeuses. (Rarement 4 sépales, 4 pétales, 5 - 8 étamines, 4 ou 5 styles, capsule à 8 à 10 dents).
Fleurs blanches, très rarement rosées ; feuilles étroites ou élargies ; plantes grêles, herbacées, peu élevées.

Environ 70 espèces répandues dans presque tout le globe.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
541. - A. controversa Boiss.

Plante annuelle ou bisannuelle, pubérulente, à racine grêle ; tiges de 5 à 20 cm., nombreuses, ascendantes, rameuses-dichotomes; feuilles glabres ou ciliées à la base, épaisses, linéaires-aiguës, subtrigones, à 1 forte nervure ; fleurs en cymes dichotomes formant des corymbes lâches à pubescence courte et réfléchie ; pédicelles 2 à 3 fois plus longs que le calice, à la fin étalés ; sépales glabres, ovales-lancéolés, à 1 nervure saillante; pétales oblongs, d'un tiers plus longs que les sépales ; capsule ovoïde, dépassant un peu le calice, à 6 valves entières; graines tuberculeuses.

Champs pierreux et plateaux calcaires du Sud-Ouest et du Centre : Aude, Tarn, Tarn-et-Garonne, Aveyron, Lot, Lot-et-Garonne, Dordogne, Gironde ; Charente, Deux-Sèvres, Vienne; Cher.
- Espagne.

= Mai à juillet.
  • Histoire des plantes de l'Europe - Tome 6 - J. L. M. POIRET - 1829

  • Les SABLINES ou ARÉNAIRES (arenaria, Linn.) forment le genre le plus nombreux, mais non le plus brillant des caryophyllées : il nous offre, à la vérité, beaucoup de petites espèces délicates et mignonnes, mais de peu d'apparence, et qui n'attirent l'attention que du naturaliste. Ce genre ne diffère des stellaria que par ses pétales entiers, et ses capsules uniloculaires, à cinq valves.
    Son nom, tant latin que français, arena (sable) annonce assez le lieu natal de la plupart des espèces : elles sont, en effet, répandues partout, dans les lieux secs, stériles, sablonneux, sur les montagnes arides, les vieux murs, les fentes des rochers, et cependant chaque espèce a une localité qui lui est propre : il faut aux unes une température froide ou tempérée, aux autres, le soleil des contrées méridionales; un grand nombre croissent dans les Pyrénées et les Alpes, et ne s'étendent guère au-delà de ces montagnes, d'autres se répandent presque partout, tels que l'arenaria peploides,- rubra, - serpyllifolia, etc. observées jusque dans la Laponie par Linnée et que j'ai retrouvés sur les côtes de Barbarie.