LES PLANTES SAUVAGES

Primevère acaule, Primevère commune, Primevère sans tige
Lieu et date de prise de vue : Charente - Commune de Dignac
NOM LATIN : Primula vulgaris - acaulis
FAMILLE : Primulaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Plante vivace. Fleurs d'un jaune soufre avec 5 taches orangées à la base.
Grande partie de la france. Février - Mai.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
2409. - P. vulgaris Huds. (P. GHANDIFLORA Lamlc).

Plante vivace de 5 à 15 cm., à pédicelles ordinairement radicaux, velus-laineux, égalant à peu près les feuilles, à la fin couchés ; feuilles obovales, insensiblement atténuées en pétiole, inégalement dentées, velues et pâles en dessous, ridées-réticulées; fleurs d'un jaune soufre (rarement rougeâtre) avec 5 taches orangées à la base, dressées, solitaires, inodores; calice vert, velu-laineux sur les angles, divisé presque jusqu'au milieu en lobes lancéolés-acuminés ; corolle à limbe plan, large de 2-3 cm., à gorge plissée; capsule ovale, dépassant un peu le tube du calice appliqué sur elle.

Haies, bois, prés, çà et là dans une grande partie de la France.
Europe; Asie occidentale; Afrique septentrionale.

= Février à mai.

Souvent cultivé.
  • Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste (1937)
    • Histoire des plantes de l'Europe - Tome 4 - J. L. M. POIRET - 1827

    • LES PRIMEVERES n'attendent que le premier souffle du zéphyr pour embellir de leurs panaches dorés les campagnes reverdies d'où leur est venu le nom de petite première du printemps, primevère (primula veris).
      On dirait qu'elles n'ont été créées que pour varier les jouissances de l'homme, soit qu'au retour de chaque printemps elles se répandent au milieu des prairies, dans les bois ou sur le bord des ruisseaux, soit que, quittant les plaines, elles s'élevent jusque sur les montagnes alpines, où elles semblent acquérir encore plus d'élégance. C'est, en effet, du sommet des Alpes que notre brillante Oreille d'ours est descendue dans nos jardins, où, docile aux soins de la culture, elle les a payés par les formes diverses et les riches couleurs de sa corolle, inépuisables dans leurs nuances.
      Il semble que nos primevères communes, aiguillonnées par l'éclat de ces étrangères, aient voulu rivaliser de beauté avec elles, en produisant de nombreuses variétés non moins brillantes par le mélange de leurs couleurs. Toutes ces fleurs, soit réunies en gradin sur un même théâtre, soit disposées en plates-bandes, en bordures, en carrés, produisent un effet presque magique, lorsque l'on sait mettre leurs couleurs en opposition les unes avec les autres.
      La plupart des primevères habitent les pelouses des montagnes alpines, avec les androsacës: elles en sont si rapprochées, qu'elles pourraient être prises pour de grandes espèces de ce genre; elles en diffèrent cependant par leur port, et surtout par le long tube de leur corolle dépourvu de glandes à son orifice. Les capsules s'ouvrent au sommet en cinq ou dix valves peu profondes.
      De si belles fleurs, rares dans les pays chauds, si dignes d orner les fêtes brillantes de la Grèce, n'auraient point échappé à ses habitants, si elles y eussent été plus communes. On ne peut les reconnaître, chez les anciens, dans aucun de leurs ouvrages, quoique Ruelle et Fuchs cherchent à les rapporter au Phomos de Dioscoride et de Pline.

      La PRIMEVERE SANS TIGE OU A GRANDES FLEURS ( primula acaulis, Linn. grandiflora, Lamk.) est facile à distinguer par ses hampes uniflores, qui sortent immédiatement de la racine. Les fleurs sont grandes, planes, d'un jaune de soufre, passant, à la couleur verte par la dessiccation. Le calice est de la longueur du tube de la corolle, à cinq divisions subulées. Il en existe plusieurs variétés, dont quelques-unes ont été converties en espèces. Cette plante croît particulièrementdans les bois un peu humides.
    • Iconographie de la flore française - H. BAILLON - 1890

    • PRIMULA GRANDIFLORA Lamk,

      FI. franc., Il, 248.
      P. acaulis JACQ., Misc., I, 158. — P. veris var. acanlis L. P. sylveslris SCOP. — P. vulgaris HUDS.
      Primulacées — Primulées.
      N. vulg. - Primevère acaule, P. à grandes fleurs.

      Fleurs assez grandes (2 cent.), régulières, à calice gamo- sépale, tubuleux, pentagonal, velu sur les angles et découpé de 5 dents presque égales au tube, lancéolées, acuminées. Corolle gamopétale, régulière, d'un jaune pâle ou rarement blanchâtre et lavée de violet, inodore, à limbe étalé, plan, égal environ 2 fois au tube en longueur, à 5 divisions ob- cordées, tachées à la base de jaune orangé; la gorge plissée et pourvue de saillies légères. Étamines 5, portées par la corolle et superposées à ses divisions. Ovairo libre, unilo- culaire, à placenta central-libre, multiovulé. Ovules ascen- dants, à micropyle extérieur et inférieur. Fruit capsulaire, ovoïde, égal en longueur au tube du calice appliqué sur lui. Graines anguleuses, finement chagrinées, brunes, albuminées, à embryon vertical. — Herbe vivace, peu élevée, à souche épaisse, à feuilles basilaires disposées en rosette, obovales ou ovales'-oblongues, insensiblement at- ténuées en pétiole, inégalement ondulées, dentées, ridées, réticulées, glabres en dessus, mollement pubescentes en dessous. Fleurs solitaires, pédonculées, à pédoncules por- tant des poils laineux plus longs que leur diamètre, égaux aux feuilles ou plus longs et pourvus à leur base d'une bractée lancéolée-subulée. — FI. en mars-mai. Propr. — Jadis vanté comme antirhumatismal. Souche sternutatoire. Hab. — Toute la France, sauf la région méditerranéenne. Fl. paris. — TIare. Bondy, Sénart, La Celle, Chantilly, Hambouillet, Rochefort, Dreux, Ermenonville, forêts de Pontarmé, de Haliatte, etc.