LES PLANTES SAUVAGES

Phalangère à fleurs de Lis
NOM LATIN : Anthericum liliago
FAMILLE : Liliaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 702. — ANTHERICUM L. (PHALANGIUM Tourn.)
(Du grec anthericon, Asphodèle, dérivé de anthêros, fleuri : rameaux à belles fleurs comme l'Asphodèle.)

Périanthe étalé, à 0 divisions brièvement soudées en tube à la base, marquées de 3-5 nervures longitudinales ; étamines insérées à la base du périanthe, à filets filiformes-glabres ou velus, épais ; anthères mobiles, fixées au filet par le dos au-dessus de la base ; style filiforme, à stigmate simple ; capsule obscurément trigone, à graines peu nombreuses, anguleuses ou arrondies.
Fleurs blanches ou roses, pédicellôes, en grappe ou en panicule ; pédicelles articulés, accompagnés d'une bractée plus courte qu'eux; feuilles toutes ou presque toutes radicales, linéaires étroites, canaliculées ou planes ; racines fasciculées-fibreuses, à fibres cylindriques-épaisses.

Environ 50 espèces habitant l'Europe, l'Asie, l'Afrique, l'Amérique.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
3474. - Anthericum Liliago L . (PIIALANGIUM LILIAGO Schreb.).

Plan le vivace de 20 à 60 cm., glabre, à fibres radicales cylindriques; tige dressée, cylindrique, simple ou à 1-2 rameaux dressés ; feuilles linéaires, planes ou canaliculées, égalant presque la tige ; fleurs blanches, en grappe simple longue et lâche ; bractées lancéolées-acuminées, 1-2 fois plus courtes que le pédicelle dressé et articulé au-dessous du milieu ; périanthe long de 2 cm., à divisions oblongues Irinervêes; étamines 2 fois plus courtes que le périanthe ; style arqué-ascendant : capsule ovale, à graines anguleuses.

Coteaux et pâturages secs, dans presque toute la France; Corse.
Europe centrale et méridionale ; Asie Mineure.

= Mai à juillet.
  • Histoire des plantes de l'Europe - Tome 3 - J. L. M. POIRET - 1826

  • ANTHÉRIC. PHALANGÈRE. (Anthericum , Linn. ; Phalangium, Juss. ).

    Les anthérics (anthericum. Linn.), rapprochés des ornithogales par plusieurs de leurs caractères, leur sont inférieurs par la petitesse de leurs fleurs. Ainsi s’embellit le tableau de la nature par le rapprochement ou l’opposition des grandeurs et des formes. Dans les anthérics, la corolle est divisée jusqu’à sa base en six parties étalées; les filaments sont filiformes et non comprimés, souvent velus : les semences arrondies ou anguleuses, le cotylédon suspendu au sommet de la première feuille : dans plusieurs espèces les filaments sont parfaitement glabres. M. De Jussieu a saisi ce caractère pour rétablir le genre phalangium de Tournefort, qui sépare les espèces européennes des exotiques : les premières sont des plantes sauvages qui se tiennent dans les bois ou sur les rochers, aux lieux arides, sablonneux; les unes évitent la trop grande chaleur, d’autres supportent les rayons d’un soleil brûlant. Presque toutes se répandent plutôt dans les contrées chaudes que dans les septentrionales. Les anthérics exotiques de l’ancien continent sont, la plupart, originaires du cap de Bonne-Espérance. On en a également découvert un grand nombre dans les régions équinoxiales du nouveau continent, tel qu’au Brésil, au Pérou, etc.
    Quoique Dioscoride, et Pline après lui, aient employé le nom de phalangium pour une plante qui, à la vérité, paraît être une liliacée, il est plus que douteux qu’on puisse l’appliquer à une des espèces de ce genre. On soupçonne que la plante de Dioscoride a été ainsi nommée, parce qu’elle passait pour guérir la morsure d’une araignée connue sous le nom de phalangium. D’une autre part, on croit que le mot anthericum est un abrégé de celui d’antheristicum, composé de deux mots grecs qui signifient fleurs en épi.

    Dans l'Anthéric à fleurs de lis (anthericum liliago. Linn.), les fleurs sont plus grandes, ouvertes en étoile, disposées en une grappe simple, terminale d’un aspect agréable. Ses racines sont composées d’un paquet de tubercules fusiformes; les feuilles sont planes, radicales, un peu élargies. Cette plante fuit les sols stériles : elle se plaît dans les bois touffus, montueux, ou dans les champs abondants en herbes, dans les contrées tempérées, se dirigeant plus vers le Midi que vers le Nord, jusque dans la Barbarie où je l’ai recueillie. Elle fleurit en mai et en juin.