LES PLANTES SAUVAGES
Muflier des champs - Muflier rubicond - Tête-de-mort

NOM LATIN : Antirrhinum orontium - Misopates orontium
FAMILLE : Scrophulariaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 547. - ANTIRRHINUM L . - Muflier.
(Du grec anti, comme, rhin, mufle : forme de la corolle.)
Calice profondément divisé en 5 lobes un peu inégaux ; corolle en masque, à tube large renflé-bossu à la base, à gorge complètement fermée, à 2 lèvres inégales, la supérieure enveloppant l'inférieure dans le bouton, dressée, bifide, l'inférieure étalée, trilobée, munie d'un palais saillant, bilobé, barbu, fermant la gorge; 4 étamines didynames, anthères à 2 loges divergentes s'ouvrant en long ; stigmate en massue sur le style filiforme; capsule globuleuse ou ovoïde, à 2 loges inégales polyspermes,
s'ouvrant au sommet par 2-3 trous à bords denticulés ; graines rugueuses.
Fleurs rouges, jaunâtres, blanches ou bigarrées, solitaires et axillaires ou en grappe terminale; feuilles simples, opposées ou les supérieures alternes; plantes herbacées à tiges cylindriques.
Environ 25 espèces habitant l'hémisphère boréal des deux mondes.
Les mufliers sont surtout connus comme plantes d'ornement. Doués de propriétés suspectes, il convient d'en débarrasser les herbages.
(Du grec anti, comme, rhin, mufle : forme de la corolle.)
Calice profondément divisé en 5 lobes un peu inégaux ; corolle en masque, à tube large renflé-bossu à la base, à gorge complètement fermée, à 2 lèvres inégales, la supérieure enveloppant l'inférieure dans le bouton, dressée, bifide, l'inférieure étalée, trilobée, munie d'un palais saillant, bilobé, barbu, fermant la gorge; 4 étamines didynames, anthères à 2 loges divergentes s'ouvrant en long ; stigmate en massue sur le style filiforme; capsule globuleuse ou ovoïde, à 2 loges inégales polyspermes,
s'ouvrant au sommet par 2-3 trous à bords denticulés ; graines rugueuses.
Fleurs rouges, jaunâtres, blanches ou bigarrées, solitaires et axillaires ou en grappe terminale; feuilles simples, opposées ou les supérieures alternes; plantes herbacées à tiges cylindriques.
Environ 25 espèces habitant l'hémisphère boréal des deux mondes.
Les mufliers sont surtout connus comme plantes d'ornement. Doués de propriétés suspectes, il convient d'en débarrasser les herbages.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
2667. - A . Orontium L . Tête-de-mort.
Plante annuelle de 20 à 80 cm., plus ou moins velue, à racine grêle; fige dressée, simple ou rameuse, glanduleuse dans le haut ; feuilles opposées ou alternes, glabres ou poilues, lancéolées ou linéaires, atténuées en court pétiole, entières, noircissant par la dessiccation ; fleurs roses à palais jaunâtre, assez petites, axillaires, solitaires, subsessiles, isolées ou en grappe spiciforme interrompue et fouillée; calice velu, à lobes linéaires, très inégaux, égalant ou dépassant la
corolle; corolle de 10 à 18 mm., a tube velu; capsule oblique ovale, velue, plus courte que le calice.
Lieux cultivés et sablonneux, dans toute la France et en Corse.
Europe; Asie occidentale, jusqu'à l'Himalaya ; Afrique septentrionale.
= Juin à septembre.
Plante annuelle de 20 à 80 cm., plus ou moins velue, à racine grêle; fige dressée, simple ou rameuse, glanduleuse dans le haut ; feuilles opposées ou alternes, glabres ou poilues, lancéolées ou linéaires, atténuées en court pétiole, entières, noircissant par la dessiccation ; fleurs roses à palais jaunâtre, assez petites, axillaires, solitaires, subsessiles, isolées ou en grappe spiciforme interrompue et fouillée; calice velu, à lobes linéaires, très inégaux, égalant ou dépassant la
corolle; corolle de 10 à 18 mm., a tube velu; capsule oblique ovale, velue, plus courte que le calice.
Lieux cultivés et sablonneux, dans toute la France et en Corse.
Europe; Asie occidentale, jusqu'à l'Himalaya ; Afrique septentrionale.
= Juin à septembre.
- Dictionnaire étylologique de la flore Francaise - A. GENTIL - 1923
- Antirrhinum. — De "anti" comme et "rhin" nez ou museau. Corolle semblable à un mufle, d'où le nom français de muflier.
- Le REGNE VEGETALE - M. A. DUPUIS - 1867
- MUFLIER. (ANTIRRHlNUM,Lmn.) Avant d'arriver aux véritables labiées, que de formes différentes nous ont déja présentées les corolles dites à deux lèvres! sorte de grotesque modiné avec tant d'art et de finesse, qu'il est impossible, même avec la description la plus rigoureuse, d'en donner une idée parfaite, mais dont la simple vue suffit pour exciter notre admiration. Dans les Mufliers (antirrhinum, Linn.), les deux lèvres sont tellement rapprochées et grossies, qu'elles forment, comme certains masques, une sorte de grimace, d'où leur est venu le nom de fleurs en masque. Si on presse ces deux lièvres latéralemenent, elles s'ouvrent comme la gueule d'un animal, d'ou leur vient encore le nom de fleurs en gueule. Une éminence, plus foncée en couteur, en forme de palais, s'élevant au-dedans de la lèvre inférieure, complète l'illusion il faut ajouter un prolongement en éperon, ou quelque-fois une grosse protubérance obtuse, Située à la base de la corolle. Ce double caractère, joint à quelques différences dans la forme des capsules, a déterminé plusieurs auteurs, en particulier M. Desfontaines au rétablissement des deux genres antirrhinum et linaria, distingués par les anciens, conservés et rectifiés par Tournefort. Nous en formerons ici deux subdivisions. Les mufliers offrent une suite nombreuse d'espèces, la plupart très-agréables par la disposition, le nombre, la forme et les couleurs variées de leurs fleurs. Ornement des champs, presque tous les mufliers pourraient le devenir de nos jardins. Ce genre appartient presque entièrement à l'Europe les localités qu'il occupe sont très-variées; mais, en général, ces plantes croissent dans les champs, sur les rochers dans les bois, etc. D'autres ne sortent point des montagnes alpines; peu s'avancent jusque dans le Nord il en est qui ne quittent point les contrées méridionales. Quant à leurs propriétés économiques ou médicales, on ne leur en connaît presque d'autres, que d'orner nos parterres. Leur mauvais goût, leur odeur désagréabte écartent de ces plantes les animaux et même les insectes; cependant on trouve sur la LINAIRE ( antirrhinum linaria, Linn.) le thrips variegata, Linn., le phaloena hera, linariata, linaria, Linn., etc. Le nom d'antirrhinum, appliqué à ce genre, exprime en grec une fleur en gueule il a été très-anciennement employé, même par Pline et Dioscoride, mais sans qu'il nous soit possible de reconnaître avec certitude pour quelle plante ils s'en sont servis. La dénomination de linaria est plus moderne; elle a été donnée à un grand nombre d'espèces, dont les feuilles ressemblent à celles du lin. D'anciens auteurs s'en sont servis également pour désigner plusieurs plantes de genres très-différents.