LES PLANTES SAUVAGES

Mélilot blanc
Lieu et date de prise de vue : Charente - Commune de DIGNAC - 25 août 2020
NOM LATIN : Melilotus albus
FAMILLE : Fabaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 165. — MELILOTUS Adans. - Mélilot.

(Du grec méli, miel, Lôtos, Lotier : les fleurs ressemblent à celles des Lotiers et ont l'odeur du miel.)

Calice en cloche, à tube muni de 5 ou 10 nervures, à 3 dents égales ou inégales ; corolle caduque; étendard égalant ou dépassant les ailes libres en avant; carène obtuse; étamines diadelphes, à filets non dilatés au sommet; gousse dépassant le calice, courte, globuleuse, ovale ou elliptique, droite, sans bec, indéhiscente, à 1 - 2 graines.
Fleurs jaunes ou blanches, en longues grappes spiciformes pédonculées; feuilles trifoliolées, à folioles dentées au sommet; stipules soudées au pétiole par leur base; plantes annuelles ou bisannuelles, glabres ou presque glabres.

Environ 20 espèces habitant l'Europe, l'Asie, l'Afrique, l'Amérique.
Plusieurs sont cultivées comme plantes fourragères.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
863. — M. alba Desr.

- Plante bisannuelle, dressée, presque glabre, haute d'environ 1 mètre ; folioles oblongues, dentées ; stipules sétacées, entières ; fleurs blanches, inodores, en grappes très allongées et serrées, plus longues que la feuille; pédoncules brièvement aristés ; pédicelles égalant le tube du calice à 5 nervures et non rompu par la gousse; étendard plus long que les ailes et la carène égales; gousse d'environ 4 mm., pendante, glabre, à la fin noire, ovale, à sommet obtus ou à peine atténué, mucronulée, à bord supérieur non caréné, à faces ridées-réticulées; 1 - 2 graines, arrondies, à peine échancrées, lisses.

Bords des rivières, champs sablonneux, dans presque toute la France.
— Europe; Asie occidentale et boréale jusqu'en Chine.

= Juin-septembre.
- Parfois cultivé comme plante fourragère.
  • Dictionnaire étylologique de la flore Francaise - A. GENTIL - 1923

  • Melilotus. — De miel et lotier, c'est à dire plante ressemblant au Lotier et fournissant le miel aux abeilles, qui la recherchent.
  • Traité des Pantes fourragères, ou Flore des prairies ... - H. LECOQ - 1844

  • MÉLILOT BLANC,
    Melilotus alba, L. — Tiges de six à quinze décimètres, dures, droites et rameuses; feuilles à trois folioles parsemées de quelques poils, dentées en scie dans les deux tiers de leur longueur, à dents courtes et régulières; fleurs blanches, petites ; gousses non comprimées, ridées, obtuses.
    — Bisannuel.
    Obs. On regarde cette espèce comme originaire de Russie, et sa culture, fortement recommandée par Thouin et Daubenton, a ensuite été tentée sur plusieurs points de la France, sous le nom de Mélilot de Sibérie. Cette plante serait destinée à remplacer le Trèfle, qu'elle ne vaut pas, et entrerait de même dans les assolements. Elle se contente, il est vrai, d'une terre médiocre et sèche, qui ne conviendrait pas à ce dernier, mais elle est moins rustique que le Mélilot officinal. On emploie 15 kilog. de graine par hectare ;et comme en semant épais on diminue le principal inconvénientde cette plante, d'avoir les tiges très-dures, on porte quelquefois à 30 kilog. la quantité destinée à la même surface. Comme tous les Mé- lilots, il météorise très-promptement les bestiaux, et partage aussi, avec ses congénères, la propriété de fournir un très-bon engrais vert et d'offrir aux abeilles une abondante récolte.
    Thouin a conseillé de le semer en mélange avec la Vesce de Sibérie, ce qui effectivement produit une abondante récolte de foin; malgré cela cette espèce est à peine cultivée en France.
  • HERBIER OFFICINALE Description des plantes champêtres - Aîné GERAND

  • Le Mélilot de Sibérie(Melilotus alba), si beau, si vigoureux, si fourrageux, malgré les recommandations de deux célèbres agronomes, Daubentonet André Thouin, n'est pas devenu d'un emploi usuel.
    — Ses tiges, trop aqueuses dans leur jeunesse, trop grosses et trop dures un peu plus tard, rendent sa conversion en fourrage sec difficile et peu avantageuse; son emploi vert serait plus profitable, mais il exige des précautions et de la surveillance : les Mélilots passant pour être plus dangereux encore que le trèfle et la luzerne.
    Le Mélilot de Sibérie est bisannuel; et, sous ce rapport, s'intercalerait dans les assolements de la même manière que le trèfle : il craint moins que lui les terres médiocres et sèches. Quelque jugement qu'on en porte par la suite, comme fourrage, il possède un avantage bien reconnu, celui de fournir aux abeilles, par ses fleurs très-nombreuses et successives, une pâture abondante qu'elles recherchent avec avidité. — On sème de 18 à 20 kil. de graine par hectare. En semant épais, on obtient des tiges plus fines et plus propres à être converties en fourrage foin. — Dans quelques localités, on emploie avec succès le Mélilot de Sibérie, pour amender, en l'enfouissant, les terres de médiocres qualités.
  • HERBIER OFFICINALE Description des plantes champêtres - Aîné GERAND

  • M. Thouin, dans un mémoire publié en 1788, inséré dans ceux de la Société royale d'Agriculture, a appelé l'attention des cultivateurs sur le MÉLILOT BLANC (melilotus alba, Encycl.), comme très-propre, tant vert que sec, à la nourriture des bestiaux, jouissant de l'avantage de s'élever deux et trois fois plus haut que l'officinal, et formant des touffes deux et trois fois plus grosses. Semé avec la vesce de Sibérie, il pousse, fleurit avec elle; il lui sert de tuteur, et donne un produit plus considérable. Ses semences sont très-agréables à la volaille et aux cochons.
    Il diffère du mélilot officinal par sa grandeur, par ses fleurs blanches, plus petites, presque inodores, par ses gousses non comprimées, ridées, obtuses. On le croit originaire de la Sibérie cependant il croît dans plusieurs contrées de la France, même aux environs de Paris, dans les lieux sablonneux et humides et les champs cultivés.