LES PLANTES SAUVAGES
Mélampyre des prés

NOM LATIN : Melampyrum pratense
FAMILLE : Scrophulariaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 563. — MELAMPYRUM L . - Mélampyre.
(Du grec " melas ", noir, " pyros ", blé : plantes devenant noires, graines semblables au froment.)
Calice tubuleux en cloche, à 4 lobes entiers; corolle bilabiée en masque, à tube cylindrique, h lèvre supérieure en casque, comprimée carénée, êmarginée, à bords repliés en dehors, l'inférieure plane, trilobée, à 2 bosses vers la gorge ; 4 étamines didynames, anthères à 2 loges égales mueronées; style filiforme, à stigmate entier; capsule glabre, ovoïde-acuminée, comprimée, arquée, à 2 loges contenant chacune 1 - 2 graines ovoïdes.
Fleurs jaunes ou rouges, en grappes ou en épis feuilles ou bractéolés ; feuilles opposées, entières ou les supérieures dentées à la base; plantes annuelles, parasites, noircissant par la dessiccation.
Environ 10 espèces habitant l'Europe, l'Asie exlratropicale, l'Amérique boréale.
Recherchées par les bestiaux.
(Du grec " melas ", noir, " pyros ", blé : plantes devenant noires, graines semblables au froment.)
Calice tubuleux en cloche, à 4 lobes entiers; corolle bilabiée en masque, à tube cylindrique, h lèvre supérieure en casque, comprimée carénée, êmarginée, à bords repliés en dehors, l'inférieure plane, trilobée, à 2 bosses vers la gorge ; 4 étamines didynames, anthères à 2 loges égales mueronées; style filiforme, à stigmate entier; capsule glabre, ovoïde-acuminée, comprimée, arquée, à 2 loges contenant chacune 1 - 2 graines ovoïdes.
Fleurs jaunes ou rouges, en grappes ou en épis feuilles ou bractéolés ; feuilles opposées, entières ou les supérieures dentées à la base; plantes annuelles, parasites, noircissant par la dessiccation.
Environ 10 espèces habitant l'Europe, l'Asie exlratropicale, l'Amérique boréale.
Recherchées par les bestiaux.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
2798. — M. pratense L.
— Plante annuelle de 10 - 50 cm., glabrescente, à rameaux grêles, étalés; feuilles courtement pétiolées, lancéolées ou lancéolées-linéaires, rudes aux bords; fleurs jaunâtres ou lilacées, assez grandes, opposées 2 à 2, en grappes très lâches, unilatérales, feuillées ; bractées vertes, subsessiles, lancéolées, les supérieures munies à la base de quelques longues dents ; calice glabre, à lobes appliqués, linéaires en alène, un peu plus longs que son tube, 3 fois plus courts que le tube de la corolle presque fermée, bien plus courts que la capsule drossée lancéolée à 4 graines.
Bois et pâturages, dans presque toute la France ; nul dans la plaine méditerranéenne.
- Presque toute l'Europe ; Asie occidentale.
= Juin-août.
— Plante annuelle de 10 - 50 cm., glabrescente, à rameaux grêles, étalés; feuilles courtement pétiolées, lancéolées ou lancéolées-linéaires, rudes aux bords; fleurs jaunâtres ou lilacées, assez grandes, opposées 2 à 2, en grappes très lâches, unilatérales, feuillées ; bractées vertes, subsessiles, lancéolées, les supérieures munies à la base de quelques longues dents ; calice glabre, à lobes appliqués, linéaires en alène, un peu plus longs que son tube, 3 fois plus courts que le tube de la corolle presque fermée, bien plus courts que la capsule drossée lancéolée à 4 graines.
Bois et pâturages, dans presque toute la France ; nul dans la plaine méditerranéenne.
- Presque toute l'Europe ; Asie occidentale.
= Juin-août.

- Traité des Pantes fourragères, ou Flore des prairies ... - H. LECOQ - 1844
- Genre Mélampyre, Mélampyrum, L. Calice tubulé, à quatre découpures aiguës, allongées; corolle comprimée; lèvre supérieure en casque , à bords repliés ; l'infèrieure plane, à trois lobes égaux. Obs. Moins nombreux que les Pédiculaires, les Mélampyres, qui s'en rapprochent par leurs caractères botaniques, s'en éloignent par leurs qualités économiques, car ils fournissent tous un excellent fourrage vert. MÉLAHPYRE DES PRÈS, Melampyrum pratense, L. — Tige grêle, tétragone, haute de trois à six décimètres, rameuse ; feuilles opposées, sessiles, lisses, lancéolées, entières, les supérieures souvent dentées à la base; fleurs blanches, entières, tachées de jaune, à limbe presque fermé. — Annuel. 0bs. On rencontre communément cette plante dans les bois taillis et dans les prairies des montagnes, ou dans celles du nord de l'Europe, où cette espèce est bien plus commune que dans le Midi. Les bestiaux , et surtout les vaches, la recherchent encore plus que la précédente; elle communique à leur lait et à leur beurre de très-bonnes qualités. Elle a le défaut d'être annuelle et de donner, comme l'arvense, un fourrage qui noircit, et perd toutes ses bonnes qualités par la dessiccation. Elle a, comme fourrage vert, un grand avantage : c'est de croître seule et sans culture à l'ombre, dans les forêts. On la voit se développer en grande abondance, quand on coupe les bois dans certaines localités. Elle paraît tout-à-coup, et procure pendant long-temps une bonne nourriture aux bestiaux que l'on y mène paître.
- Histoire des plantes de l'Europe - Tome 4 - J. L. M. POIRET - 1827
- MÉLAMPYRE. Les mélampybes (melampyrum Linn.), vulgairement blé de vache, très-abondants, la plupart, dans les prés, les champs, les moissons et les bois, contribuent à l'embellissement de ces localités, par les couleurs variées de leurs fleurs jaunes, rouges, purpurines ou blanchâtres, surtout par leurs grandes bractées qui forment, par leur rapprochement, un épi souvent coloré. Peu différents des pédiculaires par leurs fleurs, les mélampyres s'en distinguent par un calice tubulé, à quatre découpures aiguës, allongées. La corolle est comprimée; la lèvre supérieure en casque, à bords repliés l'inférieure plane, à trois lobes égaux. Les espèces se correspondent tellement dans toutes leurs, parties, qu'elles forment un genre très-naturel. Les feuilles sont longues, sessiles, distantes opposées très-ouvertes peu nombreuses. Les fleurs naissent par opposition dans l'aisselle de grandes bractées, plus ou moins profondément dentées, surtout vers leur base. Les semences sont solitaires dans chaque loge; elles ressemblent assez, par leur forme, à un grain de froment et deviennent un peu noirâtres à leur maturité, d'où les botanistes qui, les premiers, ont parlé de ces plantes, leur ont donné le nom de BLE NOIR (melampyrum) du grec mêlas (noir), puros (bléj d'autres les ont nommées BLÉ DE VACHE (triticum vaccinum ) parce qu'elles sont recherchées par ces animaux. Quoique de vieux auteurs aient essayé de rapporter le melampyrum au cratœogonon de Dioscoride, il est certain qu'on ne trouve, dans cet historien, aucune description qui puisse confirmer cette opinion. Brunfels a fait figurer, le premier, un melampyrum sous le nom erroné de trifolium majus. Les mélampyres offrent aux troupeaux, particulièrement aux boeufs et aux vaches, une nourriture qui leur est assez agréable, mais ils n'en sont pas moins des plantes très-incommodes. Celles qui naissent au milieu des céréales, épuisent le sol par leur grande abondance; leurs semences, mêlées à celles des blés, donnent au pain une odeur, une couleur, et surtout un goût désagréable, même nuisible à la santé. Ces grains sont d'autant plus difficiles à séparer par le crible, qu'ils sont presque de la même grosseur que ceux du froment. Mélangés avec la farine, il en résulte un pain d'une teinte noire-violettè, d'une odeur piquante, nauséabonde, d'une saveur amère. Il paraît que son action sur l'estomac varie selon les tempéraments et les habitudes. Il en est qui n'en éprouvent aucune incommodité d'autres sont tourmentés par des vertiges et une pesanteur d'estomac douloureuse. Quoique les vaches aiment ces plantes avec passion, et qu'elles donnent lorsqu'elles s'en nourrissent, un lait d'une bonne qualité, les cultivateurs éclairés n'ont pas moins reconnu qu'elles ne pouvaient être substituées, avec profit, à la luzerne, au trèfle et au sainfoin qu'il était important de les extirper des moissons par des sarclages faits à propos. Ces plantes n'habitent en général que les pays froids on tempérés. Elles sont beaucoup plus rares dans les contrées du Midi, abondantes dans les plaines, ou sur les montagnes peu élevées. Toutes sont annuelles, un peu rudes au toucher. Le mélampyre des prés (melampyrum pratense Linn.) a des tiges grêles; des rameaux très-étalés; les feuilles distantes, fort longues, lancéolées; les épis lâches, feuillés, étroits; les feuilles florales supérieures ou les bractées sont courtes, divisées à leurs bords en lanières subulées. Le calice est court la corolle blanche grêle allongée les lèvres à peine ouvertes, tachées de jaune; la supérieure velue en dedans sur les bords; l'inférieure à trois dents fort courtes; la capsule ovale, courbée au sommet en un bec aigu. Elle fleurit en mai et juin dans les prés et les bois couverts.