LES PLANTES SAUVAGES

Lathrée Clandestine
NOM LATIN : Lathraea clandestina
FAMILLE : Scrophulariaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 566 .- LATHRAEA L.

(Du grée lathraios, cacbé : allusion à la souche souterraine.)

Calice en cloche, à 4 lobes ; corolle glabre, à lèvres dressées, presque parallèles, la supérieure entière, l'inférieure plus petite à 3 lobes; anthères presque saillantes, velues; ovaire muni en avant d'une glande en croissant ; style courbé ; capsule à 2 valves, s'ouvrant avec élasticité au sommet.
Fleurs purpurines ou blanchâtres, pédicellées, en corymbes ou en grappes unilatérales ; souche souterraine, rameuse, couverte d'écaillés charnues ; plantes noires sur le sec.

3 espèces habitant l'Europe et l'Asie.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
2802 . Lathraea Clandestina L. (CLANDESTINA RECTIFLORA Lamk).

- Plante vivace, glabre, devenant noire, à souche souterraine chargée d'écaillés blanches, imbriquées, charnues, suborbiculaires en cœur; lige nulle ou très courte ; fleurs d'un beau violet pourpre, grandes, dressées, en touffes corymbiformes, à pédoncules longs de 2-4 cm., naissant de la souche au niveau du sol; calice glabre, tubuleux en cloche, à lobes triangulaires ; corolle 2-3 fois plus longue que le calice; capsule globuleuse, à 4-5 graines anguleuses.

Sur les racines dos arbres dans les lieux humides et ombragés, dans tout l'Ouest et le Centre jusque dans le Gard et la Lozère; nul dans le Nord et tout l'Est.
- Espagne, Belgique, Italie.

= Mars-mai.
  • Histoire des plantes de l'Europe - Tome 4 - J. L. M. POIRET - 1827

  • CLANDESTINE.

    Les CLANDESTINES [lathrcea Linn. ) sont des plantes parasites, non moins singulières que les orobanches, dont elles sont très-rapprochées. Elles n'en diffèrent essentiellemeut que par leur calice presque campanule à quatre lobes. Les fleurs sont évasées à leur orifice, divisées en deux lèvres; la supérieure entière, creusée en casque; l'inférieure à trois lobes; les anthères un peu barbues, munies à leur base d'une pointe épmeuse. Les capsules sont uniloculaires elles s'ouvrent en deux valves avec élasticité., et lancent au loin un grand nombre de petites semences.
    Ces plantes sont presque entièrement cachées dans la terre ou sous la mousse elles ne montrent presque que leurs fleurs, d'où leur est venu le nom de CLANDESTINE (lathraea), traduction du mot grec latraios (caché). Les clandestines n'ont été connues que par les botanistes des derniers siècles, surtout la seconde espèce; ils leur donnaient les noms d'amblatum, de dentaria, clandestina, etc. C. Bauhin les a conservées parmi les orobanches.

    La CLANDESTINE A FLEURS DROITES (lathrœa clandestina, Linn. ) offre un spectacle fort curieux, lorsque, cachant dans la terre sa tige et ses feuilles, elle élève au-dessus des mousses ses grandes et belles fleurs d'un pourpre violet, distribuées par paquets elles partent d'une tige souterraine et rameuse, couverte, au lieu de feuilles, d'écailles épaisses, blanchâtres, charnues, courtes et imbriquées. La corolle est droite, longue au moins d'un pouce et demi ou deux pouces; les lèvres sont distantes; la supérieure est longue, concave, courbée, terminée par une petite pointe.
    Cette plante fleurit dans l'été elle croît particulièrement dans les contrées orientales de France, dans la Bretagne, aux environs de Toulouse, dans les Pyrénées, etc., aux lieux humides et couverts, parmi les mousses elle adhère aux racines des arbres, particulièrementà celles du peuplier, par de petits suçoirs en forme de tubercules. On lui donne les noms vulgaires de madrate herbe cachée, clandestine de Léon, herbe de la matrice; elle porte ce dernier, parce qu'on a prétendu qu'elle procurait la fécondité aux femmes stériles.