LES PLANTES SAUVAGES

Laiteron piquant, Laiteron rude, Laiteron épineux
NOM LATIN : Sonchus asper
FAMILLE : Asteraceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 448. - SONCHUS Tourn. - Laiteron.

(Du grec somphos, creux, mou: plantes à tiges fistuleuses, molles.)

Involucre à folio les nombreuses, inégales, imbriquées sur plusieurs rangs; réceptacle nu; fleurs très nombreuses dans le capitule; achaines munis de côtes longitudinales, tronqués ou atténués au sommet, dépourvus de bec, à aigrette sessile.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
2192. - Sonchus asper Ail.

Port de S. oleraceus:
plante annuelle à feuilles oblongues, sinuées-dentées, pennatifides ou souvent indivises et lancéolées, plus fortement spinuleuses, embrassant la lige par deux oreillettes larges, arrondies, contournées ; involucre lisse ou offrant quelques cils glanduleux assez fréquents sur les pédoncules ; achaines dépourvus de rugosités, lisses ou offrant sur les bords quelques très petits cils;
fleurs jaunes.
Espèce polymorphe surtout quant à la forme des feuilles et de leur dentelure.

Lieux cultivés dans toute la France ; Corse.
Répandue sur presque toute la surface du globe.

= Juin à octobre.
  • FLORE de Otto Wilhelm Thomé (1895)
  • Traité des Plantes fourragères, ou Flore des prairies ... - H. LECOQ - 1844

  • Genre Laitron, Sonchus, L.

    Involucre oblong, renflé à sa base, imbriqué; réceptacle nu; graines striées longitudinalement ; aigrette simple, sessile.

    LAITRON COMMUN, Sonchus oleraceus, L. (Luceron, Laisseron, Lait d'âne, Laitue de lièvre , Laitue de muraille, Liarge, Palais de lièvre).

    Tige fistuleuse de deux à dix décimètres, tendre et laiteuse, ainsi que les feuilles, qui varient beaucoup dans leurs formes, sessiles, allongées, découpées en lyre, les unes planes et larges, les autres plus étroites, crépues ou épineuses sur leurs bords; fleurs d'un jaune pâle; semences petites, comprimées; aigrettes très-blanches.
    - Annuel.

    0bs. Il est peu de plantes aussi communes et aussi variables que le Laitron ou Laitison. On le rencontre aussi souvent que le Pissenlit; mais comme plante fourragère, il rapporte bien davantage par son grand développement.Sa végétation est bien plus forte ; il croît partout très-rapidement, surtout dans les sols un peu humides et profonds. Tous les animaux recherchent un fourrage si tendre et si savoureux pour eux. C'est une des meilleures nourritures que l'on puisse leur donner comme rafraîchissante et en même temps restaurante.
    Elle convient parfaitement aux vaches laitières. Tout le monde sait que le Laitison est la plante fourragère des lapins, celle qu'ils préfèrent avec l'Heracleum sphondylium. Si les semences n'étaient pas si difficiles à récolter, et si on pouvait le semer également, ce serait certainement une plante avantageuse à cultiver malgré sa courte durée.

  • Histoire des plantes de l'Europe - Tome 5 - J. L. M. POIRET - 1827

  • LAITRON.

    Les LAITRONS (sonchus, Linn.), taxés injustement de mauvaise herbe, sont un des grands bienfaits de la nature envers les animaux : ils sont aussi communs, aussi répandus que le pissenlit, mais d’une végétation bien plus forte ; ils croissent partout avec une grande rapidité, particulièrement dans les terrains un peu humides et profonds.
    C’est là que leur tige s’élève le plus, que leurs feuilles sont les plus grandes, les plus tendres : elles offrent à tous les bestiaux une nourriture excellente qu’ils aiment avec passion, qui les rafraîchit, les engraisse, augmente le lait des vaches; c’est une grande ressource pour les lapins domestiques. Malgré leur amertume, ces plantes peuvent entrer aussi dans la nourriture de l’homme, surtout étant recueillies jeunes.
    On les mange ou cuites, ou crues en salade; elles passent pour diurétiques, rafraîchissantes, favorables dans les inflammations de l’estomac et des intestins.

    On voit qu’il est ici question du laitrov commun ( sonchus oleraceus, Linn. ), qui appartient à un genre caractérisé par un calice imbriqué, ventru à sa base ; le réceptacle nu ; les semences couronnées par une aigrette courte, sessile, ca¬ pillaire. Ce laitron ou laceron est amer : il contient un suc laiteux très-abondant. Sa tige est fistuleuse, fort tendre, ainsi que toutes les autres parties de cette plante. Les feuilles ont une forme très variable, sessiles, allongées, découpées en lyre, les unes planes et larges, les autres plus étroites, crépues à leurs bords avec des cils épineux. Les fleurs sont d’un jaune-pâle; elles se montrent pendant tout l’été; les semences sont petites, comprimées; les aigrettes très-blanches.
    En employant le mot grec sonchos (creux), les anciens exprimaient un des caractères de cette plante à tige creuse; et son nom français laitron ou laceron, désigne le suc abondant et laiteux de toutes ses parties.
    Ses deux principales variétés, à feuilles planes, non épineuses, et à feuilles plus étroites, bordées de cils épineux, se trouvent bien indiquées sous le nom de sonchos dans Dioscoride. Théophraste et Pline en font aussi mention. On trouve sur ce laitron Vaphis sonchi, Linn., le phaloena—chi— umbratica —proecox — tripla- citty Linn.