LES PLANTES SAUVAGES
Guimauve officinale - Guimauve sauvage - Mauve blanche

Lieu et date de prise de vue : Charente - Commune de VINDELLE - Juillet
NOM LATIN : Althaea officinalis
FAMILLE : Malvaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 117. - ALTHAEA L. - Guimauve.
(Du grec altaia, guérison : allusion aux propriétés médicinales de la Guimauve.)
Calicule naissant du pédoncule, à 6-9 divisions soudées intérieurement et simulant un involucre à 6-9 lobes; stigmates sétacés; fruit orbiculaire, déprimé au centre, composé de nombreux carpelles monospermes, rangés en cercle autour d'un axe central.
Fleurs rouges, roses ou lilacées, axillaires et terminales; feuilles palmatilobées ou palmatiséquées ; plantes herbacées.
Environ 15 espèces habitant les régions tempérées de l'ancien monde.
(Du grec altaia, guérison : allusion aux propriétés médicinales de la Guimauve.)
Calicule naissant du pédoncule, à 6-9 divisions soudées intérieurement et simulant un involucre à 6-9 lobes; stigmates sétacés; fruit orbiculaire, déprimé au centre, composé de nombreux carpelles monospermes, rangés en cercle autour d'un axe central.
Fleurs rouges, roses ou lilacées, axillaires et terminales; feuilles palmatilobées ou palmatiséquées ; plantes herbacées.
Environ 15 espèces habitant les régions tempérées de l'ancien monde.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
627. - A. officinalis L. Guimauve officinale.
Plante vivace, toute veloutée-blanchâtre, à racine épaisse, blanche; tiges d'environ 1 mètre, dressées, robustes; feuilles tomenteuses, ovales, à 3-5 lobes peu profonds, inégalement dentés ; fleurs d'un blanc rosé, assez grandes, fasciculés sur des pédoncules plus courts que le pétiole ; calicule à lobes étroits, lancéolés, plus courts que le calice; calice à lobes ovales-acuminés, appliqués sur le fruit; corolle 2 fois plus longue que le calice, à pétales émarginés ; carpelles tomenteux, à bords obtus.
Bord des eaux, surtout dans la région maritime, dans presque toute la France.
Europe centrale et méridionale ; Asie occidentale ; Afrique septentrionale.
= Juin à septembre.
Plante émolliente, souvent cultivée.
Plante vivace, toute veloutée-blanchâtre, à racine épaisse, blanche; tiges d'environ 1 mètre, dressées, robustes; feuilles tomenteuses, ovales, à 3-5 lobes peu profonds, inégalement dentés ; fleurs d'un blanc rosé, assez grandes, fasciculés sur des pédoncules plus courts que le pétiole ; calicule à lobes étroits, lancéolés, plus courts que le calice; calice à lobes ovales-acuminés, appliqués sur le fruit; corolle 2 fois plus longue que le calice, à pétales émarginés ; carpelles tomenteux, à bords obtus.
Bord des eaux, surtout dans la région maritime, dans presque toute la France.
Europe centrale et méridionale ; Asie occidentale ; Afrique septentrionale.
= Juin à septembre.
Plante émolliente, souvent cultivée.
GUIMAUVE.
La GUIMAUVE OFFICINALE (althaea officinalis, Linn.) est, parmi les malvacées, la plante la plus généralement employée en médecine, comme étant celle qui contient, surtout dans sa racine, la plus grande quantité de mucilage doux et visqueux. Moins commune que la mauve, elle croît aux lieux un peu humides, sur le bord des ruisseaux, dans les contrées du Nord plus que dans celles du Midi. Elle se distingue des mauves par son calice intérieur à six ou neuf découpures très-profondes. Toutes ses parties sont couvertes d'un duvet mou et blanchâtre. Ses feuilles sont un peu en coeur, anguleuses, molles, un peu soyeuses. Ses fleurs sont blanches, légèrement purpurines, axillaires et fasciculées : elle fleurit vers le mois de juillet. On emploie cette plante à l'extérieur en cataplasme sur les parties du corps douloureuses ou enflammées; à l'intérieur, eu décoction ou en infusion, d'un grand usage dans les rhumes et les inflammations.
Le mucilage extrait des racines sert à faire des pastilles, des lochs, des juleps ; il entre dans la composition de la pâte de guimauve. Les tiges, préparées à la manière du chanvre, fournissent de la filasse, des étoupes propres à ouater, et dont on peut fabriquer du papier. Le nom d'ALTHAEA vient du grec alto, je soulage, et le nom de guimauve, de mauve visqueuse, ou semblable au gui.

Francais....... GUIMAUVE .
Italien........ MALVAVISCO; BISMALVA.
Espagnol....... MALVAVISCO.
Portugais...... MALVAISCO.
allemand....... EIBISCH.
Anglais........ MARSH - MALLOW.
Hollandais..... HEEMST.
Danois......... IBISK.
Russe.......... PODSWONOK.
Hongrois....... FEJÉR MALVA ( guimauve blanche).
La guimauve est une très-belle plante , de la famille des malvacées : elle a conservé en latin le nom qu'elle porte dans Dioscoride. Théophraste lui donne celui d'hibiscus. La douceur de son duvet blanchâtre et soyeux, l'élévation de ses tiges, ses paquets de fleurs légèrement purpurines , lui donnent un port agréable. Du bord des ruisseaux, et des lieux humides qu'elle habite , elle est passée dans nos jardins, mais plutôt comme plante médicale que comme fleur d'ornement : très-rapprochée de la mauve par son caractère générique , elle s'en distingue par son calice extérieur , à six ou neuf divisions profondes, au lieu de trois. Ses racines sont longues , cylindriques , blanches , pivotantes , contenant un mucilage douceâtre et gluant. Ses tiges , légèrement cotonneuses, sont droites, hautes de trois ou quatre pieds, garnies de quelques rameaux alternes. Les feuilles sont alternes, pétiolées, molles, d'un vert blanchâtre , ovales, élargies , un peu en ccèur, dentées à leur contour, à trois ou cinq lobes anguleux , chargées d'un duvet cotonneux, presque soyeux.
Les fleurs sont presque sessiles , réunies en petits paquets dans les aisselles des feuilles supérieures, accompagnées de stipules simulées et caduques. Leur calice est double ; l'intérieur à cinq divisions, l'extérieur à six ou neuf découpures profondes : cinq pétales en cœur réunies par leur base ; les anthères nombreuses, placées a l'extrémité d'un tube cylindrique; un ovaire surmonté d'un style à stigmates nombreux , sétacés.
L e fruit consiste en plusieurs capsules monospermes, sans rebord membraneux, réunies en plateau autour de la base du style.
La racine de guimauve est de la grosseur du doigt, grisâtre en dehors, blanche intérieurement. Son odeur est nulle, sa saveur est fade , muqueuse et douceâtre. Elle contient un peu d'extrait résineux et plus de la moitié de son poids d'un mucilage doux et visqueux , qui se trouve également dans les autres parties de la plante, mais en beaucoup moins grande quantité , puisque les feuilles et les fleurs n'en renferment que le tiers ou le quart de leur poids. Ce mucilage qu'on obtient très-facilement par la décoction dans l'eau, où il est entièrement soluble, se précipite par le refroidissement en une matière tremblante et demi-transparente. A raison de la plus ou moins grande quantité de mucilage qu'elles contiennent, les différentes parties de la guimauve jouissent toutes des mêmes propriétés émollieute , adoucissante , invisquante, lubréfiante, relâchante, rafraîchissante , etc. ; mais on se sert plus ordinairement , et presque exclusivement, de la racine, comme étant la partie de cette plante où le mucilage est le plus abondant.
Cette racine, soit fraîche, soit sèche, administrée sous forme molle ou liquide , à une douce température , exerce une action émolliente et relâchante sur l'économie animale ; elle calme l'irritation des organes, diminue la tension, la chaleur, la douleur des parties enflammées, et ramène les propriétés vitales à leur état ordinaire, dans tous les cas où elles sont portées à un trop haut développement. Directement ingérée en infusion, en décoction, ou sous toute autre forme liquide, elle convient d'une manière spéciale dans toutes les phlegmasies aiguës, pendant leur première période, dans les hémorragies actives, dans les empoisonnemens produits par des substances acres et corrosives , et dans les irritations dues à la présence des corps étrangers. Ainsi chaque jour on l'administre avec avantage en boisson, au commencement des angines et des catarrhes pulmonaires, dans la pleurésie et la péripneumonie , dans la gastrite, la diarrhée, la dysenterie, la néphrite, la prritonite, la blennorrhagie aiguë et autres inflammations de l'abdomen et de l'appareil urinaire. Son usage n'est pas moins utile pour calmer la strangurie qui résulte de l'action des cantharides ou de la présence d'un calcul.
A l'extérieur la guimauve est employée dans une foule de cas avec le plus grand succès. On se sert de sa décoction pour fomenter les yeux, dans l'ophtalmie aiguë ; on l'introduit dans la bouche sous forme de gargarisme pour apaiser les douleurs des gencives, et calmer l'irritation de la bouche dans la salivation mercurielle, les aphtes et l'esquinaucie. Sous forme de pastilles ou de pâte , on la maintient longtemps en contact avec l'arrière-bouche et l'orifice de la, glotte, pour agir sympathiquement sur la trachée et les bronches dans les catarrhes pulmonaires. En lavement, elle est d'une très-grande utilité dans la dysenterie, la diarrhée, la péritonite et l'inflammation de la vessie. Les fomentations faites avec la décoction de guimauve, et les cataplasmes qu'on en prépare en y mêlant des fécules amilacées , sont appliqués chaque jour avec avantage sur les tumeurs inflammatoires pour les résoudre ; sur les plaies et les ulcères dont les surfaces sont douloureuses, sèches et arides, pour y ramener la suppuration; sur les chancres douloureux, pour s'opposer à leurs progrès ; enfin on s'en sert avec avantage contre les brûlures, contre les dartres et autres affections locales, accompagnées de chaleur , de tension et de douleur. Dépouillée de son épidémie, et_comprimée entre les mâchoires, cette racine paraît beaucoup plus propre à soulager la douleur des gencives qui accompagne la dentition que les corps durs qu'on a coutume de mettre pour cet objet entre les mains des enfans. En un mot, de toutes les substances que la matière médicale nous fournit, la racine de guimauve est une des plus propres à opérer les médications émollientes ou atoniques, soit générales, soit locales, et, sous ce rapport, elle peut remplacer avec avantage presque toutes les substances mucilagineuses. Il ne faut point cependant perdre de vue que pour qu'elle puisse pleinement opérer ses effets émolliens et relâchans, il est absolument nécessaire qu'elle soit administrée sous forme molle ou liquide, et que, dans ce dernier cas , elle soit à une douce température de vingt à trente centigrades. L'espèce d'excitation qu'une température plus basse imprimerait aux organes , nuirait à son action émolliente, s'il ne la neutralisait pas entièrement. Il faut remarquer en outre que l'usage exclusif trop longtemps continué de cette plante, trouble les fonctions de l'estomac, et que lorsque son mucilage est en trop grande quantité dans les boissons qu'on en prépare , elles restent longtemps dans l'estomac, déterminent de la pesanteur à Pépigastre, de l'auxiété et du malaise, ce qui oblige ordinairement de les aromatiser.
En infusion ou en décoction , cette racine se donne de huit à seize grammes (deux à quatre gros) dans cinq hectogrammes (une livre) d'eau, que l'on édulcore ordinairement avec une certaine quantité de miel ou de sucre. Cette décoction, mêlée au sucre, et convenablement épaissie, forme le sirop de guimauve dont l'usage est si commode et si avantageux dans les maladies aiguës. Le mucilage de cette racine sert à faire des pastilles, des lochs , des juleps; elle entre dans la composition de la pâte de guimauve , dont les effets lubréfians et adoucissans égalent l'excellent goût. Elle fait également partie du sirop d'althéa de Fernel, de l'onguent d'althéa , des emplâtres diachylon simple et composé , mais elle n'est qu'un des moindres ingrédiens de ces médicamens compliqués.
La racine de guimauve est très-nutritive, surtout pour les estomacs robustes. Son mucilage est employé dans les pharmacies pour rendre les gommes résines solubles , et à beaucoup d'autres usages.
EXPLICATION DE LA PLANCHE.
1 - Calice double.
2 - Corolle et tube staminifère ouvert.
3 - Pistil.
4 - Fruit mnlticapsulaire dont on a enlevé quelques-unes des capsules.
5 - Capsule isolée.
6 - Graine.
7 - Racine.