LES PLANTES SAUVAGES

Glécome - Lierre terrestre
Lieu et date de prise de vue : Charente - Commune de Dignac
NOM LATIN : Glechoma hederacea
FAMILLE : Lamiaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 584. - GLECHOMA L.

(Du grec glucus, doux, agréable : à cause de sa bonne odeur.)

2 espèces habitant l'Europe et l'Asie.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
2902 . - Glechoma hederacea L. Lierre terrestre.

- Plante vivace, mollement poilue, couchée-radicante, à tiges florifères redressées, simples, longues de 5 à 25cm. ; feuilles pétiolées, suborbiculaires en rein ou en cœur, crénelées, vertes, molles, palmatinervées ; fleurs violettes tachées de pourpre, grandes, odorantes, réunies 2 - 3 à l'aisselle des feuilles et tournées du même côté ; calice fabuleux, droit, à 15 nervures, à 5 dents un peu inégales; corolle bilabiée, longue de 15 à 20mm., à tube droit et saillant, à gorge dilatée, à lèvre supérieure dressée, plane, échancrée, l'inférieure à 3 lobes, le médian grand, en cœur renversé; 4 étamines, rapprochées, ascendantes, les 2 intérieures plus longues; anthères à loges divergentes et disposées en croix.

Haies et bois, dans presque toute la Franco et en Corse.

Europe; Asie occidentale et boréale jusqu'au Japon.

= Mars - mai.

- Employé comme tonique et pectoral.
  • Histoire des plantes de l'Europe - Tome 4 - J. L. M. POIRET - 1827

  • LIERRE TERRESTRE.

    Le LIERRE TERRESTRE (glechoma, Linn.) sera, pour l'observateur, une plante plus intéressante par son port et ses fleurs, que par les prétendues propriétés que lui ont attribuées l'ignorance et le charlatanisme.
    Le LIERRE TERRESTRE A FEUILLES EN REIN (glechoma hederacea, Linn.) couvre la terre par ses feuilles d'une assez belle forme, pétiolées, arrondies, ehancrées en cœur ou en rein, crénelées à lcur contour, presque glabres. De leur aisselle sortent plusieurs belles fleurs assez grandes, de couleur purpurine ou violette, remarquables surtout par les anthères à deux lobes, placées en croix deux à deux vis-à-vis la lèvre supérieure de la corolle, caractère qui le distingue comme genre, en y ajoutant un calice strié, tubuté, à cinq dents inégales, aiguës la lèvre supérieure de la corolle est échancrée l'inférieure à trois lobes celui du milieu plus grand avec une légère échancrure.

    Cette plante est commune partout en Europe le long des haies, et dans les lieux couverts, un peu humides: elle fleurit au printemps.
    On attribue l'étymologie de glechoma au nom que les Grecs donnaient à une sorte de thym, glecon (doux, qui a bonne odeur), nom peu convenableà une plante d'une odeur peu agréable.
    Quelques auteurs ont essayé inutilement de rapporter notre lierre terrestre au chamoecissos de Dioscoride, ce qui n'a pas empêché nos modernes Esculapes d'attribuer à cette plante, qu'ils regardaient comme celle de Dioscoride, toutes les vieilles recettes établies par les anciens, admises avec confiance par la crédulité populaire, et que je crois inutile de retracer ici.
    Cette plante est d'une odeur légèrement aromatique, mêlée d'une sorte d'acidité pénétrante, qui lui est particulière. Sa saveur est amère, un peu âcre, médiocrement balsamique. Que ceux à qui cette plante peut plaire la prennent en infusion comme tonique; elle ne peut nuire; mais ils ne doivent en espérer aucun succès dans les maladies graves, telles que la phthisie, l'asthme, le catarrhe pulmonaire, les affections calculeuses, etc., pour lesquelles on t'a tant préconisée.
    On a prétendu que ses feuilles, infusées dans la bière, donnaient à cette boisson une grande limpidité: les troupeaux sont peu avides de cette plante; elle n'est guère attaquée que par les moutons et les chèvres. Il se forme souvent, dans la substance même de ses feuilles, des galles dures et arrondies, occasionnées par le cynips glechomatis, Linn. On y trouve aussi la chenille du phaloenana libatrix, Linn.; ou la découpure de Geoffroy.
    On en distingue une variété plus grande dans toutes ses parties, plus velue, qui croît sur les coteaux et les lieux élevès,que M.Mérat a nommée glechoma montana, Flor. Par., qui est peut-être le glechoma hirsuta, Pl. Hung. Une autre espèce plus tranchée est le glechoma grandiflora, Dc. FI. Fr., découverte en Corse, distinguée par ses grandes fleurs blanches, par ses feuilles ovales, pubescentes, à larges crénelures. C'est le stachys corsica de Persoon, Synops.
  • Traité des Pantes fourragères, ou Flore des prairies ... - H. LECOQ - 1844

  • Genre Glécome, Glecoma, L.

    Calice strié à cinq divisions; corolle une fois plus longue que le calice et labiée; lèvre supérieure bifide, l'inférieure trilobée, le lobe intermédiaire échancré, plus grand; anthères conniventes, deux à deux en forme de croix.

    GLÉCOME LIERRE TERRESTRE, Glecoma hederacea, L. (Couronne de terre, Herbe de saint Jean, Courroie de saint Jean, Rondelette, Roudotte, Terrète). - Tiges couchées, rameuses, rampantes et s'allongeant beaucoup après la floraison ; feuilles glabres, réniformes, crénelées; fleurs bleues, axillaires. — Vivace.

    0bs. Très-commun dans les haies et les buissons, le Lierre terrestre s'étend aussi dans les bois et les prairies. Il croît dans tous les sols, fleurit de très-bonne heure, et étale ensuite ses longues tiges rampantes.
    Comme la plupart des Labiées, les bestiaux le négligent, cependant ils en mangent quelquefois, et les chèvres et les moutons, qui le broutent assez volontiers dans les buissons où ils le rencontrent, trouvent dans cette nourriture une notable augmentation de leur lait.