LES PLANTES SAUVAGES

Germandrée des montagnes
Lieu et date de prise de vue : Charente - Commune de Dirac- Juillet 2024
NOM LATIN : Teucrium montanum
FAMILLE : Lamiaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 599. — TEUCRIUM L. — Germandrée.

(Dédié à Teucer, prince de Troie, qui découvrit, dit-on, les propriétés de la Germandrée.)

Galice tubuleux ou en cloche, à 5 dents presque égales, plus rarement bilabié ; corolle ordinairement caduque, unilabiée, à tube court et dépourvu d'anneau de poils en
dedans, à lèvre supérieure paraissant nulle, mais formée en réalité de 2 petits lobes
rejetés sur les côtés, ce qui fait paraître la lèvre inférieure a 5 lobes, le médian plus
grand, arrondi, concave ; 4 étamines didynames, rapprochées-ascendantes, très sail-
lantes entre les 2 lobes supérieurs ; anthères à loges confluentes ; carpelles ovoïdes,
rugueux ou presque lisses.
Fleurs purpurines, jaunes, blanches ou bleues, axillaires, ou en grappes ou en têtes
terminales ; feuilles simples ou divisées ; plantes herbacées ou ligneuses, plus ou moins
aromatiques.
Environ 100 espèces habitant les régions tempérées et chaudes de tout le globe.
Toutes sont amères, toniques, excitantes.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
2985. - T. montanum L .

Plante vivace de 5 à 25 cm., un peu ligneuse à la base, gazonnante, à tiges grêles, couchées en cercle, tomenteuses-blanchâtres; feuilles atténuées en court pétiole, linéaires ou lancéolées-oblongues, entières, un peu enroulées aux bords, uninervées, coriaces, vertes en dessus, blanches-
tomenteuses en dessous, les supérieures entourant les fleurs; fleurs d'un blanc jaunâtre, courtement pédicellées, en tètes terminales hémisphériques ; calice glabre, vert pâle, tubuleuse en cloche, à dents lancéolées-acuminées, 2 fois plus courtes que le tube.

Rochers et coteaux calcaires, dans une grande partie de la France.
Europe centrale et méridionale; Asie Mineure, Songarie.

= Mai à août.
  • Histoire des plantes de l'Europe - Tome 4 - J. L. M. POIRET - 1827

  • TEUCRIUM ou GERMANDREE.
    (Teucrium, Linn.)

    LES TEUCRIUM ou GERMANDREES forment un genre très-rapproché du précédent, surtout par la lèvre supérieure de la corolle à peine visible, profondément divisée en deux dents, d'entre lesquelles sortent les étamines; le tube est plus court que le calice, qui lui-méme est assez généralement tubulé, à cinq dents: les semences sont lisses et non réticulées.
    Les nombreuses espèces qui composent ce genre brillent peu par la beauté de leurs fleurs; il en est cependant d'assez agréables, surtout parmi les espèces ligneuses elles forment, la plupart, de jolis arbustes, dont plusieurs sont cultivés dans les jardins. Ces plantes piquent d'ailleurs la curiosité par la grande variété de leurs formes, tellement qu'on serait porté à croire que plusieurs genres différents ont été réunis en un seul, s'ils n'offraient tous les mêmes caractères dans leurs fleurs : les teucrium présentent encore un autre intérêt dans les propriétés particulières de plusieurs de leurs espèces. Les unes fournissent des huiles aromatiques, employées dans les parfumeries, d'autres entrent comme remèdes dans la matière médicale.
    C'est particulièrement dans les feuilles qu'existe la source de leurs parfums.
    Le nom de teucrium, au rapport de Pline (lib. 25, cap. 5), vient de Teucer, frère d'Ajax. Son nom fut appliqué à une plante dont on lui attribuait la découverte, qui aujourd'hui nous est inconnue. et que l'on employait dans les maladies de la rate. Peu de nos teucrium ont été mentionnés par les anciens, encore nous laissent-ils dans le doute.
    Les teucrium habitent les contrées tempérées de l'Europe; ils s'étendent particulièrement dans celles du Midi, fuient le Nord, recherchent, sur les rochers, une exposition au soleil; quelques-uns pénètrent dans les bois, d'autres se répandent dans les champs, très-peu dans les prés humides.
    Les troupeaux ne touchent point à ces plantes.
    Le TEUCRiUM DE MONTAGNE ( teucrium montanum, Linn.), quoique rapproché du polium, s’en distingue par ses feuilles lancéolées, aiguës, roulées à leurs bords, glabres en dessus. Les tiges sont étalées et rameuses ; les fleurs blanches ; elles forment un petit corymbe en tête : cette plante croît sur les collines pierreuses exposées au soleil, dans les contrées tempérées et méridionales.