LES PLANTES SAUVAGES

Galéopsis à feuilles étroites
NOM LATIN : Galeopsis angustifolia
FAMILLE : Lamiaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 587. - GALEOPSIS L .

(Du grec galê, belette, opsis, aspect : forme de la corolle.)

Calice tubuleux en cloche, à 5 à 10 nervures, à 5 dents peu inégales, épineuses ; corolle bilabiée, à tube saillant et nu en dedans, à gorge dilatée offrant 2 renflements coniques, à lèvre supérieure voûtée en casque, l'inférieure à 3 lobes, les latéraux ovales, le médian plus grand obtus ou échancré ; 4 étamines rapprochées et parallèles, les extérieures plus longues ; anthères rapprochées 2 à 2, à loges opposées, s'ouvrant chacune par une valve distincte ; carpelles ovoïdes-trigones, glabres, arrondis au sommet.
Fleurs purpurines, blanches ou jaunâtres, sessiles, en verticilles compacts, distincts, axillaires et terminaux ; feuilles pétiolées, plus ou moins dentées ou crénelées ;
plantes annuelles, vertes, inodores, ordinairement rameuses en pyramide.

Environ 10 espèces habitant l'Europe, l'Asie occidentale et boréale. Nuisibles dans les champs et les cultures, où elles végètent en colonies nombreuses.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
2921. - Galeopsis Ladanum L. (G. ANGUSTIFOLIA Ehrh.).

Plante annuelle de 10 à 80 cm., à tige pubescente ou glabrescente, non renflée, quadrangulaire, à
rameaux étalés ou ascendants; feuilles étroites, linéaires-lancéolées ou lancéolées-oblongues, longuement atténuées en coin à la base, superficiellement dentées ou presque entières, pubescentes ou glabrescentes, faiblement nervées; fleurs purpurines, rarement blanches, assez grandes; calice pubescent blanchâtre à poils appliqués, parfois glabrescent, à nervures peu ou pas saillantes, à dents souvent très inégales et aussi longues que le tube; corolle d'environ 2 cm., à tube très saillant. Polymorphe.

Lieux cultivés et incultes, dans toute la France.
Europe, surtout centrale et méridionale.

= Juillet à octobre.
  • Histoire des plantes de l'Europe - Tome 7 - J. L. M. POIRET - 1829

  • GALEOPSIS.

    Les GALEOPSIS n'ont rien d'agréable dans leur port, rien de séduisant dans leurs fleurs ce sont des plantes rustiques, plutôt nuisibles qu'utiles dans les prairies, sans emploi en médecine, sans aucun usage domestique elles n'ont d'intérêt que pour l'observateur de la nature, qui les distingue à leur calice presque campanulé, à cinq dents épineuses le tube de la corolle est court; son orifice renflé, muni de deux dents; la lèvre supérieure en voûte, un peu crénelée; l'inférieure à trois lobes inégaux.
    La persuasion où ont été quelques botanistes des derniers siècles, que plusieure des galeopsis pouvaient appartenir au chanvre sauvage ou cannabis sylvestris des anciens, leur en a fait donner le nom. Celui de galeopsis, qui, en grec, signifie unefigure de belette, doit son origine à la figure bizarre des fleurs quoiqu'elles ne ressemblent nullement à ce quadrupède.
    Les galeopsis sont très-communs presque partout, dans les champs, les lieux cultivés, le long des haies et sur la lisière des bois, surtout dans les pays froids ou tempérés, plus rares dans les contrées du Midi. Les bestiaux n'y touchent que pressés par la faim. Ces plantes fleurissent dans l'été. Elles sont attaquées par le chrysomela fastuosa, Fabr.; le noctua chtysitis, id.; le pholoena ovavaria, id.
    La plus répandue, la plus agreste, est le GALEOPSIS TETRAHIT (galeopsis tetrahit, Linn.), ainsi nommée à cause de sa tige carrée, hérissée de poils, du grec tetra (quatre), appelée aussi CHANVRIN, de sa ressemblance au chanvre par son port, sa couleur sombre; rangée parmi les orties, par C. Bauhin, dont elle offre la rusticité et les feuilles ovales, oblongues, aiguës et dentées; les fleurs sont purpurines, tachées de blanc à la lèvre inférieure, disposées en verticilles épais; les supérieurs très-rapprochés.
    Le GALEOPSIS LADANUM (galeopsis ladanum, Linn.) croît partout dans les champs. Sa tige est pubescente, très-rameuse, étalée; les feuilles linéaires, lancéolées, à peine dentées; les fleurs réunies en verticilles distants, peu épais; les calices sont un peu soyeux; les fleurs rouges, tachées de jaune à leur orifice; quelquefois entièrement jaunes.

  • Traité des Plantes fourragères, ou Flore des prairies ... - H. LECOQ - 1844

  • Genre Galéope, Galeopsis, L.

    Calice presque campanulé, à cinq dents épineuses; tube de la corolle court; orifice renflé, muni de deux dents; lèvre supérieure en voûte un peu crénelée, l'inférieure à trois lobes inégaux.

    GALÉOPE LADANUM, Galeopsis ladanum, L. (Chambreule, Chanvre folle, Cherbe sauvage, Crapaudine des champs, Ortie rouge, Sarriette sauvage).

    Tige pubescente,très-rameuse,étalée ; feuilles linéaires , lancéolées, à peine dentées; fleurs réunies en verticilles distants, peu épais; calice un peu soyeux; fleurs rouges, tachées de jaune à leur orifice où tout-à-fait jaunes. - Annuelle.

    Obs. Cette plante croît dans tous les terrains, mais principalement dans ceux qui sont secs et rocailleux. Les chevaux la refusent ; les autres animaux la mangent sans la rechercher.

    GALÉOPE TÉTRAHIT, Galeopsis tetràhit (Herbe de Hongrie, Ortie chanvre, Ortie épineuse, Ortie royale.
    Tiges de cinq à huit décimètres; feuilles ovales, oblongues, aiguës, dentées; fleurs purpurines tachées de blanc à la lèvre inférieure, et disposées en verticilles épais, le supérieur très-rapproché. - Annuelle.

    0bs. Ce Galeopsis croît en abondance dans les champs, les bois, les prés, le long des chemins. Il cherche un sol gras et fumé; aussi, comme l'Ortie et quelques Chénopodées, il suit l'homme dans ses diverses migrations. Au Mont-Dore, il abonde autour des burons, qui y remplacent les chalets. Comme ses tiges deviennent très dures, et que ses calices sont garnis de pointes épineuses, les bestiaux le dédaignent, mais ils l'épointent dans sa jeunesse.