LES PLANTES SAUVAGES

Filipendule commune - Spirée filipendule
NOM LATIN : Filipendula vulgaris
FAMILLE : Rosaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 197 . - SPIRAEA L. - Spirée.

(Du grec speira, spirale : allusion aux carpelles contournés de la Reine des prés.)

Calice persistant, à 5 lobes, sans calicule ; 8 pétales, rarement 6 - 8 ; étamines nombreuses ; 3 ou plusieurs styles, terminaux, marcescents ; ovaire libre et supère ; fruit sec, composé de 3 - 9 carpelles disposés en un seul verticille, indéhiscents ou s'ouvrant en dedans, renfermant chacun 2 - 5 graines.

Fleurs blanches, en panicules ou en corymbes terminaux ; feuilles simples ou composées, stipulées ou non ; plantes herbacées ou ligneuses, sans épines.

Environ 80 espèces habitant l'Europe, l'Asie, l'Amérique.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
1100. - S. Filipendula L . Filipendule.

- Plante vivace de 30 - 60 cm . , à fibres radicales filiformes portant au sommet des renflements ovoïdes ; feuilles imparipennées, à 15 - 25 paires de segments étroits, presque contigus, non confluents, très inégaux, pennatifides, à lobes ciliés ; stipules demi-circulaires, incisées-dentées ; fleurs blanches ou rougeâtres en dehors, en corymbes r a m e u x ; étamines plus courtes
que les pétales obovales ; 8-9 carpelles, dressés, non contournés en spirale.

Prés et bois, surtout calcaires, dans presque toute la France; nul dans le Nord. — Presque toute l'Europe;
Asie occidentale et boréale ; Algérie et Maroc.

= Mai - juillet.

- Les tubercules, d'un goût agréable, sont comestibles et astringents.
  • Traité des plantes fourragères - H LECOQ - 1844

  • GenreSpirée, Spiroea, L.

    Calice à cinq divisions profondes; cinq pétales; étamines nombreuses ; plusieurs ovaires libres, surmontés d'un nombre égal de styles, et se transformanten autant de capsules uniloculaires, bivalves, renfermant un petit nombrede graines insérées à la suture interne des valves.

    SPIRÉE FELIPENDULE, Spiroea filipendula L.
    — Racines composées de tubercules réunis comme les grains d'un chapelet; feuilles longues, lancéolées,composées de folioles alternes, oblongues, fortement dentées; fleurs grandes, blanchâtres ou rosées, en panicule terminale.
    — Vivace,

    Obs. On rencontre cette plante dans les prés secs et sur les coteaux calcaires du centre et du nord de la France. Elle fleurit en juin, et donne une assez grande quantité de feuilles que les chèvres aiment beaucoup et que tous les bestiaux broutentavec plaisir. Les chevaux cependant la recherchent peu. Les cochons aiment beaucoup ses tubercules. On peut rapporter à cette espèce le S. pubescens, DC, plante méridionale qui n'est probablementqu'une variété du filipendula.

  • SPIRiEA FILTPENDULA L.

    Spec., 702.
    Filipendula vulgaris MŒNCK

    Rosacées — Spirééés

    N. vulg. — Filipendule.
    Espèce de la même section que le S. Ulmaria (no 123).
    Fleurs petites (environ 1 cent. 1/2), polygames, à réceptacle concave. Pétalés obovales, à peine onguiculés, blancs.
    Étamines assez nombreuses, plus courtes que la corolle, insérées plus bas qu'elle sur la concavité du réceptacle, introrses. Carpelles 10, 12, ou plus, libres, droits, dressés les uns contre les autres. Ovules souvent 2, descendants, à micropyle supérieur et extérieur. Style à sommet stigma'tifère renflé et spongieux.
    — Herbe vivace (haute de 20 à 60 centim.), à portion souterraine présentant çà et là des renfleméuts ovoïdes; à branches aériennes dressées, simples, peu fouillées. Feuilles alternes, à contour étroitement lancéolé, pennatiséqùées-interrompues,à segments nombreux(10-20 paires), inégaux, non confluents, sessiles, divisés, ciliés, glabres ou pubescents. Stipules semi-pireulaires, auriculées, dentées. Fleurs nombreuses, disposées en cymos terminales très ramifiées, avec entraînements nombreux sur les axes. — Le S. pubescens DC. est une variété non glabre.
    — FI. en juin-juillet.
    Propr. — Astringent et tonique. Racines et rhizome diurétiques. Plante tinctoriale et tannante. Les renflements sous terrains sont alimentaires; les porcs en sont très friands.
    Hàb. — Presque toute la France, dans les prés et les bois humides, dans les clairières des bois, sur les coteaux sablonneux, etc.
    Fl. paris. — Commun dans les bois : Boulogne, Fontainebleau (où. il abonde), etc., etc. Souvent cultivé à fleurs simples et doubles dans les parterres.