LES PLANTES SAUVAGES
Dompte-venin officinal - Ipécacuanha des Allemands - Asclépiade blanche

Lieu et date de prise de vue : Charente - Commune de DIGNAC - Juin 2020
NOM LATIN : Vincetoxicum hirundinaria
FAMILLE : Asclepiadaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 502. - VINCETOXICUM Moench. - Dompte-venin.
(Du latin vincere, vaincre, toxicum, venin : passait pour un contre-poison.)
Calice à 8 lobes lancéolés-aigus ; corolle en roue, à 8 lobes étalés, profonds, ovales ; couronne des étamines charnue, à 8 à 10 lobes courts, arrondis au sommet ; follicules étalés, renflés intérieurement, acuminés, lisses.
Fleurs blanchâtres ou rougeâtres, en cymes ou ombelles axillaires et terminales ; feuilles ovales ou oblongues-acuminées, arrondies ou un peu en coeur à la base; plantes dressées, parfois un peu volubles dans les lieux ombragés.
Environ 80 espèces habitant les régions tempérées ou tropicales des deux mondes.
(Du latin vincere, vaincre, toxicum, venin : passait pour un contre-poison.)
Calice à 8 lobes lancéolés-aigus ; corolle en roue, à 8 lobes étalés, profonds, ovales ; couronne des étamines charnue, à 8 à 10 lobes courts, arrondis au sommet ; follicules étalés, renflés intérieurement, acuminés, lisses.
Fleurs blanchâtres ou rougeâtres, en cymes ou ombelles axillaires et terminales ; feuilles ovales ou oblongues-acuminées, arrondies ou un peu en coeur à la base; plantes dressées, parfois un peu volubles dans les lieux ombragés.
Environ 80 espèces habitant les régions tempérées ou tropicales des deux mondes.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
2473 . - Vincetoxicum officinale Moench.
Plante vivace de 30 à 80 cm., finement pubescente, à souche rampante ; tiges simples, dressées, rarement un peu volubles ; feuilles fermes, courtement péllolées, ovales ou oblongues-lancéolées, acuminées, souvent un peu en coeur à la base ; fleurs d'un blanc verdâtre ou jaunâtre, en cymes corymbiformes assez fournies et pédonculées, à pédicelles un peu plus longs que les fleurs ; corolle à lobes glabres, rarement pubescents ; calice à lobes égalant le tube de la corolle ou plus courts; follicules de 4 à 6 cm., glabres, lancéolés-acuminés, renflés vers la base. Plante polymorphe.
Lieux incultes et pierreux, dans toute la France et en Corse.
Europe ; région du Caucase ; Afrique septentrionale.
= Juin à septembre.
- Racine vénéneuse.
Plante vivace de 30 à 80 cm., finement pubescente, à souche rampante ; tiges simples, dressées, rarement un peu volubles ; feuilles fermes, courtement péllolées, ovales ou oblongues-lancéolées, acuminées, souvent un peu en coeur à la base ; fleurs d'un blanc verdâtre ou jaunâtre, en cymes corymbiformes assez fournies et pédonculées, à pédicelles un peu plus longs que les fleurs ; corolle à lobes glabres, rarement pubescents ; calice à lobes égalant le tube de la corolle ou plus courts; follicules de 4 à 6 cm., glabres, lancéolés-acuminés, renflés vers la base. Plante polymorphe.
Lieux incultes et pierreux, dans toute la France et en Corse.
Europe ; région du Caucase ; Afrique septentrionale.
= Juin à septembre.
- Racine vénéneuse.

- Histoire des plantes de l'Europe - Tome 5 - J. L. M. POIRET - 1827
- ASCLÉPIADE. Une plante décorée d'un nom aussi distingué que celui du père de la médecine, devait jouir d'une grande célébrité. Esculape se nommait, chez les Grecs, Asclepios. On lui attribue la découverte des propriétés que les anciens croyaient exister dans leur Asclepias, qui n'est point notre plante, si l'on s'en rapporte à la description de Dioscoride, quoiqu'on lui ait appliqué le même nom, et par suite les mêmes propriétés, que l'on a de plus confirmées par le nom de dompte-venin (vincetoxicum) que porte l'espèce européenne la plus commune. Ce genre est très-remarquable par le caractère de ses fleurs elles sont composées d'un petit calice persistant, à cinq dents; une corolle à cinq lobes obliques, renfermant dans son intérieur cinq cornets d'où sort une petite corne inclinée vers le centre de la fleur; cinq écailles situées entre les cornets et le pistil, avec deux cavités à leur sommet; cinq petits corps luisants, bifides, situés devant les fentes du pistil, munis à leur base de deux filets qui entrent chacun dans une des loges des écailles; deux ovaires libres; un style court; un stigmate pentagone, muni d'une fente sur chacun de ses côtés. L'ASCLÉPIADE dompte-venin {asclepias vincetoxicum, Linn.) est très-commune dans le bois de Boulogne, ainsi que sur les rochers et les côtes pierreuses. Sa tige est simple, haute d'environ deux pieds; ses feuilles opposées, quelquefois ternées ou quaternées, pétiolées, ovales, aiguës. Ses fleurs sont blanchâtres, axillaires, ramassées en petits bouquets pédonculés; elle fleurit en mai et juin (i). Comment a-t-on pu donner le nom de dompte-venin, emprunté de la plante de Dioscoride, qui n'est pas la nôtre, à une autre plante elle-même très-soupçonnée de qualités vénéneuses, répudiée assez généralemént par les bestiaux, qui exhale, surtout de sa racine, une odeur nauséabonde? Mais il suffit que les anciens aient vanté les grandes propriétés d'une plante de ce nom, pour avoir, sans autre examen, introduit celle-ci dans la matière médicale. C'est en vain qu'on a voulu mettre à profit le duvet soyeux de ses semences: malgré l'éloge qu'on en a fait, le défaut d'élasticité ne permettra jamais de l'employer aux mêmes usages que le coton. J'ignore si, comme on l'a dit, on peut retirer de ses tiges une filasse aussi bonne que celle du chanvre et du lin.
- Iconographie de la flore française - H. BAILLON - 1890
- VINCETOXICUM OFFICINALE Mœnch, Meth., 717. — H. BN, Tr. Bot. méd. phanér., fig. 3223, 3224. Cynanchum Vincetoxicum R. BR. — — Asclepias Vinoetoxicum L. Asclépiadacées — Cynanchées. N. vulg. — Dompte-venin, Ipécacuanha des Allemands, Asclépiade blanche. Fleurs régulières (environ 1/2 cent.), à réceptacle à peine concave. Calice à 5 sépales-aigus; deux fois plus courts que la corolle, légèrement unis à la base. Corolle subcampanulée, blanche, à 5 lobes profonds, tordus. Étamines 5, à filets courts et larges, insérés sur la corolle, légèrement unis à la base, à anthères introrses. à pollen en masses. Appendices dorsaux des étamines unis en une couronne pentagonale à 5 angles saillants et subaigus. Masses polliniques descendantes,unies deux à deux par des glandes ré- pondant aux angles du gynécée. Carpelles 2, libres, pluri-ovulés, indépendants dans leur portion ovarienne, unis supérieurement en un épais chapiteau pentagonal, stigmatifère à sommet déprimé, et dont les angles se modifient en glandes pollinifères. Fruit de 1. 2 follicules longuement coniques. Graines aigrettées. — Plante presque glabre, à rhizome rameux, à branches aériennes subvolubiles (hautes de 3-10 décim.), a feuilles inférieures opposées, courtement pétiolées, ovales-aiguës ou lancéolées, cordées; les supérieures souvent alternes.Fleurs en cymes ombelliformes latérales ou interfoliaires, pédonculées, souvent groupées en grappe termiuale. — FI. en juin-septembre. Propr. — Vénéneux. Rhizome dépuratif, sudorifique, vanté jadis comme alexipharmaque, parfois substitué au Polygala de Virginie. Plante tinctoriale. Hab. — Presque toute la France, dans les buissons, surtout dans les terrains calcaires. Fl. paris. — Commun dans les conditions susdites.
- Histoire des plantes de l'Europe - Tome 5 - J. L. M. POIRET - 1827
- ASCLEPIAS VINCETOXICUM. ASCLEPIAS. Famille des Asclépiadées ou Asclépiadacées. Etym. de ASCLEPIOS, nom grec d'Esculape ; allusion aux propriétés médicinales de la plante. Syn. vulg.: Asclépias officinal, Dompte-Venin, Ipécacuanha-des-Allemands, Asclépiade, Asclépiade blanche, Herbe-aux-Poux. Plante vivace à souche traçante, à fibres blanches épaisses très-longues. Tiges herbacées de 4-8 décim. de haut, dressées, très-feuillées, glabres, simples, donnant naissance dans leur partie supérieure aux rameaux de l'inflorescence, ovales, lancéolées, entières, un peu coriaces et vertes, lisses en-dessus. Fleurs blanchâtres, petites, disposées en corymbes sur des pédoncules axillaires. Calice à cinq divisions lancéolées ; corolle à cinq lobes un peu épais, obtus, glabres, ouverts en étoile. Etamines insérées à la base de la corolle, et alternant avec ses lobes, filets soudés en un tube qui entoure l'ovaire et munis chacun d'un appendice en forme de cornet recouvrant l'anthère correspondante, fruit composé de deux carpelles libres entre eux, capsulaires polyspermes, s'ouvrant par une fente longitudinale. L'ASCLÉPIAS officinal habite les bois pierreux secs, les coteaux incultes, et fleurit de juin en août. Les effets thérapeutiques de cette plante sont peu connus, parce qu'ils varient suivant les doses auxquelles on l'administre et les maladies qu'on veut combattre. Cependant, les racines paraissent avoir joui, autrefois, d'une certaine faveur. Elles possèdent, en effet, lorsqu'elles sont récentes, une odeur forte et un goût âcre désagréable. Nous trouvons dans de vieux auteurs que leur décoction dans du vin blanc soulageait les hydropiques, quand on avait le soin de les faire suer ; et que, broyées avec des graines de pœonia, elles étaient excellentes pour le mal caduc. Elles sont considérées comme sudorifiques et diurétiques, et c'est à ce titre qu'elles entrent dans la composition du vin diurétique amer de la charité. Leur décoction aqueuse est bonne contre les dartres, les écrouelles, la chlorose et la suppression des menstrues. Extérieurement, elle déterge (nettoie) les ulcères et arrête les progrès du vice scrofuleux. On attribue à cette plante des propriétés alexipharmaques, quoiqu'elle paraisse être elle-même un poison, puisque les chiens sur lesquels ORFILA l'a expérimentée en sont morts avec l'estomac enflammé. Mais il faut dire aussi qu'il est certain que l'asclépias des Grecs n'était pas notre dompte-venin. Quelques auteurs condamnent cette plante à cause de ses propriétés délétères ; d'autres, au contraire, affirment avoir ordonné la décoction de la racine à toute dose et qu'elle-n'a jamais causé le moindre accident. On prépare la décoction (racines) à la dose de 15 à 30 gram. par kilog. ou litre d'eau. L'extrait : 1 à 4 gram. en électuaire ou en pilules. La poudre des feuilles : de 1 à 2 gram. Elle serait employée comme vomitive par les habitants du pays de Liège. Disons enfin que la Scammonée, si connue, est un produit que nous devons à la famille des Asclépiadées.
