LES PLANTES SAUVAGES
Crapaudine de Guillon

Lieu et date de prise de vue : Charente - Commune de DIGNAC
NOM LATIN : Sideritis peyrei guillonii
FAMILLE : Lamiaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 592. - SIDERITIS L. - Crapaudine.
(Du grec sidéros, fer : dents du calice en forme de fer de lance.)
Calice tubuleux en cloche, à 10 nervures, à 5 dents droites, spinescentes, presque égales ou disposées en 2 lèvres ; corolle bilabiée, à tube inclus et souvent muni en dedans d'un anneau de poils, à lèvre supérieure dressée, presque plane, entière ou échancrée, l'inférieure à 3 lobes étalés, le médian plus grand; 4 étamines, courtes, incluses dans le tube de la corolle ; anthères des étamines supérieures à 2 loges divariquées, celles des étamines inférieures atrophiées ou difformes ; style inclus, à lobe
supérieur cylindrique, l'inférieur élargi, embrassant la base du supérieur; carpelles arrondis au sommet.
Fleurs jaunes ou blanches, petites, en verticilles écartés ou rapprochés, non bractéolés; feuilles dentées ou entières, nervées; plantes herbacées ou ligneuses a la base, plus ou moins poilues.
Environ 45 espèces habitant l'hémisphère boréal. S'emploient en guise de thé.
(Du grec sidéros, fer : dents du calice en forme de fer de lance.)
Calice tubuleux en cloche, à 10 nervures, à 5 dents droites, spinescentes, presque égales ou disposées en 2 lèvres ; corolle bilabiée, à tube inclus et souvent muni en dedans d'un anneau de poils, à lèvre supérieure dressée, presque plane, entière ou échancrée, l'inférieure à 3 lobes étalés, le médian plus grand; 4 étamines, courtes, incluses dans le tube de la corolle ; anthères des étamines supérieures à 2 loges divariquées, celles des étamines inférieures atrophiées ou difformes ; style inclus, à lobe
supérieur cylindrique, l'inférieur élargi, embrassant la base du supérieur; carpelles arrondis au sommet.
Fleurs jaunes ou blanches, petites, en verticilles écartés ou rapprochés, non bractéolés; feuilles dentées ou entières, nervées; plantes herbacées ou ligneuses a la base, plus ou moins poilues.
Environ 45 espèces habitant l'hémisphère boréal. S'emploient en guise de thé.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
2953 . - S. Guillonii Timb. (S. PEYREI Timb.).
Sous-arbrisseau élancé de 30 à 80 cm., vert, à poils couchés ou glabrescent, très rameux, grêle, peu
feuillé; feuilles petites, à 1 à 3 nervures, les moyennes et les supérieures linéaires-étroites, entières, plus petites que les inférieures oblongues et peu dentées; bractées bien plus courtes que le calice, entières ou à quelques dents aiguës ; fleurs jaunâtres, en épi compact et étroit (1 cm. de large) ; calice à poils appliqués, à dents égales, courtes (3 mm.), lancéolées, dressées, de moitié plus courtes que le tube ; corolle dépassant le calice, à lèvre supérieure étroite, entière ou émarginée.
Lieux secs et rocailleux du Sud-Ouest: Charente, Charente-Inférieure, Dordogne, Lot, Aude. — Algérie.
= Juillet à septembre.
Sous-arbrisseau élancé de 30 à 80 cm., vert, à poils couchés ou glabrescent, très rameux, grêle, peu
feuillé; feuilles petites, à 1 à 3 nervures, les moyennes et les supérieures linéaires-étroites, entières, plus petites que les inférieures oblongues et peu dentées; bractées bien plus courtes que le calice, entières ou à quelques dents aiguës ; fleurs jaunâtres, en épi compact et étroit (1 cm. de large) ; calice à poils appliqués, à dents égales, courtes (3 mm.), lancéolées, dressées, de moitié plus courtes que le tube ; corolle dépassant le calice, à lèvre supérieure étroite, entière ou émarginée.
Lieux secs et rocailleux du Sud-Ouest: Charente, Charente-Inférieure, Dordogne, Lot, Aude. — Algérie.
= Juillet à septembre.
- Histoire des plantes de l'Europe - J. L. M. POIRET - 1827
- SIDERITIS ou CRAPAUDINE. Les SIDERITIS n'ont pas d'agréments. Ce sont des plantes rustiques, d'une odeur forte, point employées : elles forment un genre assez nombreux en espèces, caractérisé par un calice à cinq dents ; la lèvre supérieure de la corolle droite, presque plane; l'inférieure à trois lobes; les étamines renfermées dans le tube; deux stigmates, dont le plus court, en forme de membrane, enveloppe le plus long. Les fleurs sont réunies en verticilles, accompagnées ou dépourvues de bractées. Des clifférences dans le port ou dans quelques parties de la fructification ont fait établir, depuis Linnée, quelques genres particuliers, qui, par la faiblesse de leur caractère, ne font qu'ajouter aux embarras de la nomenclature et de la classification. Les sideritis s'étendent peu vers le Nord, beaucoup plus vers le midi: ils préfèrent aux plaines les collines, les montagnes, les lieux un peu arides et sablonneux, l'exposition au soleil. Leur saveur amère, leur odeur souvent repoussante, les font peu rechercher des bestiaux. Le nom de sideritis, du mot grec sideros (fer) était appliqué, par les anciens , à des plantes qui passaient pour guérir les blessures faites par le fer. Les sideritis des modernes ne sont ni les mêmes plantes, ni doués des mêmes propriétés: il n'est pas possible de les reconnaître dans les ouvrages des premiers botanistes.
- Bulletin commercial de l'Union Pharmaceutique - 7e Année N° 10 - octobre 1879
- Les plantes qu'on croyait propres à guérir les blessures; faites avec le fer, telles que la Sideritis ou l'erraria (crapaudine), furent, par une semblable association d'idées, consacrées au même dieu. Cette dernière plante étant ainsi devenue la plante d'Hercule, l'ennemi des brigands, le meurtrier de Cacus, on supposa qu'elle avait la propriété d'écarter les voleurs. Apulée nous raconte, dans son traité de virtutibus herbarum, que l'herbe héracléenne (herba heraclea) ayant la vertu d'éloigner les brigands (latrones), les voyageurs ne manquent pas d'en porter sur eux. Cette herba heraclea, la sideritis, est une labiée commune dans la région méditerranéenne; M. de Gubernatis la rapproche de certaines plantes qui étaient tenues pour avoir la vertu de découvrir la retraite de ceux qui se cachaient, et qu'on baptisait en conséquence du nom d'herbe qui ouvre. Il est fait mention de telles plantes dans les hymnes védiques, dans la fable italique de Picus Martius, et dans la tradition populaire slave de la rasviv trava qu'il suffit d'approcher d'une serrure pour l'ouvrir.