LES PLANTES SAUVAGES

Circée commune - Circée de Paris - Herbe aux sorcières
NOM LATIN : Circaea lutetiana
FAMILLE : Onagraceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 224 . - CIRCAEA L. - Circée.

(Dédié à Circé, magicienne de l'antiquité: plantes jadis employées dans les enchantements.)

Calice à tube court, contracté en col au-dessus de l'ovaire, à 2 lobes caducs ; 2 pétales, bilobés; 2 étamines; style filiforme, à stigmate échancré ou en tête; capsule petite, obovale, indéhiscente, hérissée de poils crochus, à 1 - 2 loges monospermes.
Fleurs blanches ou un peu rosées, petites, en grappes terminales non feuillées;
feuilles opposées pétiolées, ovales aiguës, dentées ; plantes vivaces, à souche traçante,
émettant des stolons souterrains.

Six espèces habitant l'Europe, l'Asie, l'Amérique septentrionale.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
1301. - C. lutetiana L. Herbe des sorcières.

Plante de 30 à 60 cm., assez ferme, pubérulente; feuilles opaques, ovales en cœur à la base, longuement acuminées, bordées de petites dents écartées, à pétiole non ailé, canaliculé en dessus, pubescent tout autour; fleurs petites, à pédicelles pubescents-glanduleux,
sans bradées; pétales arrondis à la base; stigmate bilobé; capsule obovale en poire, persistante, hérissée de poils crochus hispides, à 2 loges égales.

Bois et ravins humides, dans toute la France et en Corse.
Europe, jusqu'au contre de la Suède; Asie boréale et occidentale jusqu'à l'Himalaya; Afrique et Amérique septentrionale.

= Juin à septembre.
  • FLORE de Otto Wilhelm Thomé (1895)
  • Histoire des plantes de l'Europe - Tome 6 - J. L. M. POIRET - 1829

  • LES ONAGRAIRES.

    PREMIER GENRE. : CIRCÉE. (CIRCAEA, Linn.)

    DEUXIÈME GENRE. : ÉPILOBE. (EPILOBIUM, Linn.)

    TROISIÈME GENRE. : ONAGRE. (OENOTHERA, Linn.)

    CETTE famille ne fournit aucune plante d'un usage important, pas plus que les précédentes; mais le petit nombre de genres européens qu'elle renferme nous offrent du moins d'assez jolies es- pèces, agréables dans nos jardins, plus agréables encore dans leur lieu natal.

    CIRCÉE.
    D'où vient le nom de CIRCÉE appliqué à ce genre?
    Une plante qui s'annonce sous une telle dénomination devrait avoir de ces émanations ou de ces propriétés puissantes qui les faisaient employer dans les évocations magiques : elle rappellerait alors la haute science de cette célèbre magicienne dont elle porte le nom : mais notre circée, qu'on nomme encore herbe aux magiciennes, est une plante bénigne qui n'a aucun de ces principes propres à exalter le cerveau : on n'est pas moins curieux de la connaître, comme si elle possédait réellement des qualités merveilleuses, et son nom frappe plus l'imagination que celui d'herbe de Saint-Étienne, qui n'est qu'une impertinence commise par Tabernaemontanus envers un personnage religieux. Pline cite une plante sous le nom de circaea ; ce n'est pas la nôtre : il n'en cite aucune vertu magique, et ne fait que répéter ce que Dioscoride en avait dit avant lui.
    Quoi qu'il en soit, notre CIRCÉE PARISIENNE (circoea lutetiana, Linn.) est une plante d'un port agréable, surtout lorsque ses tiges et ses rameaux sont terminés par de longues grappes de petites fleurs d'un blanc-rougeâtre, portées sur des pédoncules velus, inclinés après la floraison. Le calice est composé de deux petites folioles caduques; les pétales et les étamines sont au numbre de deux : l'ovaire est inférieur, surmonté d'un seul style : il lui succède une petite capsule presque sphérique, hérissée, à deux loges indéhiscentes ; une semence dans chaque loge. La tige est haute d'un ou deux pieds ; les feuilles assez grandes, opposées, pétiolées, ovales, aiguës, à peine denticulées, d'un vert-sombre. Cette plante croît aux lieux ombragés, dans les bois : elle s'avance jusque dans le Nord.
  • Nouvelle botanique médicale - Tome 2 - M. A. A. MARESCHAL - 1878

  • CIRCÉE.

    CIRCÆA LUTETIANA.

    Famille des Circéacées.

    Etym.:De CIRCÉE, nom de la célèbre magicienne dont parle Homère.

    Syn. vulg. Herbe-aux-Magiciennes,Herbe-de-saint-Etienne, Herbe-aux-Sorciers, Herbe-de-saint-Simon, Herbe-enchanteresse, Circée-des-Parisiens, Tierce.

    Plante vivace, herbacée, à souche traçante, tige de 30 à 60 cent. dressée, simple ou rameuse, légèrement pubescente. Feuilles opposées glabres, luisantes, longuement pétiolées, ovales aiguës, lâchement dentées. Fleurs blanches, souvent striées de rose, disposées en grappes effilées dressées, pédicelles florifères horizontaux, les fructifères réfractés. Calice à tube soudé avec l'ovaire. Corolle à 2 pétales insérés au sommet du tube du calice sur un disque assez développé. Etamines 3, style filiforme, stigmate émarginé. Fruit obovale, chargé de longs poils crochus, coriace, indéhiscent.
    La CIRCÉE est une plante d'un port agréable qui croît assez abondamment dans les endroits humides des bois et sur le bord des ruisseaux ombragés.
    Elle fleurit de juin en août.
    Les propriétés médicinales de la CIRCÉE paraissent peu connues. Quelques auteurs la croient résolutive, détersive et vulnéraire, et comme telle l'ont employée et recommandée en cataplasme contre les hémorrhoïdes ; d'autres, au contraire, la rangent parmi les plantes suspectes.

    La réputation de la CIRCÉE n'en remonte pas moins pour cela à une haute antiquité, mais elle servait alors à la préparation des philtres et des enchantements que les prétendus sorciers et magiciens livraient à la crédulité publique.
  • Traité des Pantes fourragères, ou Flore des prairies ... - H. LECOQ - 1844

  • Genre Cireée, Circoea, L.

    Calice cadue à deux sépales; corolle à deux pétales; deux étamines; capsule pyriforme, hérissée, biloculaire, disperme et indéhiscente.

    CIRCÉE PARISIENNE,Circoea lutetiana, L. (Herbe de saint Etienne, Herbe anx sorciers,Herbe à la magicienne, Herbe enchanteresse, Tierce).
    - Tige velue, dressée, haute de un à quatre décimètres; feuilles assez grandes opposées, pétiolées, ovales, aiguës, à peine denticulées, d'un vert foncé; fleurs d'un blanc rougeàtre, en grappes allongées.
    - Vivace.

    Obs.: La Circée croît abondamment dans les lieux frais, ombragés et arrosés d'eaux vives. Elle est très-recherchée des moutons, qui mangent aussi très-volontiers le Circoea alpina, L., et une variété ou espèce intermédiaire que l'on rencontre dans les bois de sapins du Mont-Doreet du Cantal.