LES PLANTES SAUVAGES

Céphalanthère rouge
Lieu et date de prise de vue : Charente - Commune d'Edon - Juin 2022
NOM LATIN : Cephalanthera rubra
FAMILLE : Orchidaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 740. — CEPHALANTHERA Rich.

(Du grec cephalé, tète, antheros, anthère : forme de l'anthère.)
Périanthe coloré, peu ouvert, à divisions un peu conniventes et dressées, presque égales, recouvrant le labelle ; labelle trilobé, sans éperon, brusquement rétréci vers le milieu en 2 articles, l'inférieur concave-glanduleux, le supérieur un peu courbé, entier, marqué de crêtes saillantes; gynostème allongé; anthère libre, mobile, obtuse, à filet court, à loges contiguës; 2 masses polliniques pulvérulentes, sessiles, bilobées, sans rétinacle; ovaire subsessile, contourné.
Fleurs roses ou blanches, assez grandes, dressées, en épi lâche ; feuilles occupant toute la longueur de la tige, sessiles ou embrassantes, marquées de nervures saillantes, les inférieures réduites à des gaines; souche rampante à fibres nombreuses.
Environ 10 espèces habitant l'Europe, l'Asie tempérée, l'Afrique et l'Amérique boréales.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
3630. - Cephalanthera rubra Rich.

Plante vivace de 20 à 60 cm., pubescente-glanduleuse dans le haut, à fibres radicales filiformes ; feuilles presque distiques, lancéolées, pliées en carène, 2 à 4 fois plus longues que les entre noeuds ; fleurs d'un rose vif, assez grandes, 5 à 15 en épi lâche ; bractées herbacées, égalant ou dépassant l'ovaire; divisions du périanthe ovales - lancéolées, toutes acuminées, à peine plus longues que le labelle; celui-ci muni à la base de 2 lobules latéraux dressés étroits, à languette ovale-acuminèe marquée de crêtes sinueuses un peu jaunâtres ; ovaire grêle, pubescent-glanduleux.

Bois secs et coteaux pierreux, dans presque toute la France et en Corse.
Europe ; Asie occidentale.

= Mai à juillet.
  • FLORE de Otto Wilhelm Thomé (1895)
  • Les Orchidées rustiques - Henry CORREVON - 1893

  • CEPHALANTHERA Rich.
    Genre comprenant une dizaine d'espèces, appartenant toutes à la zone tempérée et septentrionale.
    Divisions rérigonales assez semblables entre elles, formant un casque peu ouvert, rattaché à la colonne par une sorte de hanche; labelle concave à la base, brusquement rétréci au milieu, à partie terminale indivise. Ce genre se distingue en outre des Epipactis par l'absence d'un rostellum; l'anthère semblable à celle de l'Epipactis, est située plus haut par rapport au stigmate.
    Darwin a fait sur les Cephalanthères des observations fort curieuses. Elles ne produisent pas de nectar et sont pourtant visitées par les insectes qui, très probablement, comme cela a lieu chez les fleurs de Vanda, rongent les crêtes dont est ornée la base du labelle. Le fond même de la fleur et les organes reproducteurs, sont fermés avant la maturité par une sorte de porte triangulaire que forme l'extrémité du labelle; à l'époque où la fleur doit être fécondée, cette petite porte s'abaisse et laisse le passage libre; alors les insectes pénètrent dans la fleur, provoquent la fécondation croisée et dès qu'elle a eu lieu la partie terminale du labelle se relève et ferme à nouveau, et hermétiquement, la porte triangulaire masquant ainsi la marche ultérieure de la fructification. Le savant anglais a en outre, observé que les Cephalanthera sont susceptibles d'autofécondation dans le cas où l'insecte ferait défaut.

    5. Cephalanthera rubra Rich. (Cymbidium rubrum L., Epipactis purpurea Crantz, E. rubra Schmidt, Serapias rubra L.) (fig. 12).
    Feuilles lancéolées-aiguës, bractées linéaires; ovaire pubescent; fleurs grandes, d'un beau rose, à segments extérieurs ovales-lancéolés; labelle ovale, acuminé.
    Juin-juillet.
    Le C. rubra appartient plutôt à l'Europe septentrionale et à la Sibérie; mais on le trouve également dans nos régions et jusqu'en Orient où il habite les collines boisées et le bord des taillis.