LES PLANTES SAUVAGES

Centaurée à panicule
Lieu et date de prise de vue : Var - Juin 2025
NOM LATIN : Centaurea paniculata
FAMILLE : Asteraceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 409. - CENTAUREA L . - Centaurée.
(Guérit d'une blessure le centaure Chiron.)

Réceptacle chargé de soies ; involucre à folioles surmontées d'un appendice lacéré, cilié ou épineux ou entouré d'une bordure membraneuse ciliée, rarement entière; fleurs de la circonférence ordinairement stériles, plus grandes, rayonnantes ou toutes égales et hermaphrodites ; achaines lisses, dépourvus de côtes, oblongs, comprimés, nus au sommet ou plus souvent couronnés de cils inégaux, libres jusqu'à la base en forme de paillettes (paléiformes) et disposés sur plusieurs rangs; ombilic ordinairement latéral.
La production d'hybrides est assez fréquente entre diverses espèces de ce genre.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
2088. - C. paniculata L.

Plante bisannuelle de 3 à 7 dm., à rameaux divergents, d'un vert grisâtre ou blanchâtre, ou cotonneuse ainsi que les feuilles; celles-ci pennali ou bipennalipartites, à segments linéaires ou oblongs; capitules solitaires, quelquefois agrégés en longue panicule; involucre petit, large de 5-6 mm., franchement ovoïde-oblong, rétréci à la base, à folioles faiblement nervées, quelquefois étroitement
lancéolées (C. POLYCEPHALA Jord.); appendice petit, fauve, à pointe terminale égalant les cils ou plus longue (C. RIGIDULA Jord.); achaines longs de 2 mm. environ; fleurs purpurines, les extérieures rayonnantes.

Coteaux du Midi, des Alpes-Maritimes aux Pyrénées-Orientales; remonte dans le Sud-Ouest jusqu'à Gap et
Lyon.
- Espagne septentrionale, Italie.

= Juillet à août.
  • Histoire des plantes de l'Europe - Tome 5 - J. L. M. POIRET - 1827

  • CENTAURÉE. Que de plantes dont la réputation n’est due qu’à des fables, et que l’on perpétue par un nom qui donne au mensonge l’apparence de la vérité! Blessé au pied par une flèche d’Hercule, le centaure Chiron, personnage créé par l’imagination des poètes, découvre une plante qui opère sa guérison. On s’empresse, comme si le fait était vrai, de rechercher la plante qui l’a guéri. Des charlatans prétendent l’avoir trouvée ; ils ajoutent une seconde fable à la première : elle reçoit le nom de centaurée , pour rappeler ses effets merveilleux, et la voilà aussitôt considérée comme une panacée universelle. Il suffit, pour s’en con¬ vaincre , de jeter les yeux sur la longue énumération que Dioscoride nous a laissée des maladies qu’elle peut guérir. Pline, en parlant de la même plante, la décrit avec assez d’exactitude : il est plus réservé dans l’exposition de ses propriétés, mais il termine par une absurdité, en disant que sa vertu est si puissante pour la guérison des blessures, que si on la met cuire avec des morceaux de viande, elle les réunit. Nous avons conservé le nom de centaurée soupçonnant, avec assez de fondément, que notre grande centaurée pourrait bien être celle de Dioscoride, qu’on pouvait en conséquence l’employer aux mêmes usages; mais elle a été, depuis quelque temps, presque entièrement abandonnée; et sa réputation s’est reportée sur d’autres plantes, auxquelles, sans doute, le même sort est réservé.