LES PLANTES SAUVAGES

Campanule à feuilles de pêcher - Campanule de Perse
NOM LATIN : Campanula persicifolia
FAMILLE : Campanulaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 464. - CAMPANULA L. - Campanule.

(Du latin campanula, clochette : allusion à la forme de la corolle.)

Galice à tube court, ovoïde ou obconique, à 5 lobes linéaires, lancéolés ou ovales ; corolle en cloche, ouverte, à 5 lobes élargis et ordinairement peu profonds; étamines libres, à filets dilatés à la base et couvrant l'ovaire ; 3 (rarement 5) stigmates filiformes, roulés en dehors, divergents ; capsule en toupie, à 3 à 5 loges s'ouvrant chacune latéralement par un trou situé vers la hase, le milieu ou le sommet.

Fleurs bleues ou violacées, rarement jaunâtres ou blanches, sessiles ou pédicellées, diversement disposées ; feuilles entières ou dentées; plantes vivaces ou bisannuelles, rarement annuelles.

Environ 250 espèces habitant l'hémisphère boréal des deux mondes.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
2356. - Campanula persicifolia L .

Plante vivace de 40 à 80 cm, glabre et luisante,à souche grêle, rampante; feuilles inférieures oblongues-lancéolées, faiblement crénelées, atténuées en long pétiole, glabres et lisses ; fleurs bleues, 2 à 6 en grappes simples, étroites et lâches; bractéoles insérées à la base des pédoncules; calice glabre ou à tube hispide, à lobes lancéolés, égalant le milieu de la corolle ; celle-ci grande (3 à 4 cm.), glabre, aussi large que longue, divisée à peine jusqu'au quart, à lobes largement ovales; capsule dressée.

Bois montueux, dans presque toute la France; nul dans la plaine méditerranéenne.
Presque toute l'Europe; Asie occidentale et boréale.

= Mai à août.

  • Histoire des plantes de l'Europe - Tome 5 - J. L. M. POIRET - 1827

  • CAMPANULE. (CAMPANULA, Linn.)

    LES CAMPANULÉES tirent leur nom de la forme la plus générale de leur corolle. Cette famille est d'une assez grande étendue, mais elle renferme peu de genres européens on y trouve quelques plantes alimentaires, un plus grand nombre de simple ornement, d'autres vénéneuses.
    Elles se hent aux éricinées par leur ovaire qui fait corps en totalité ou en partie avec le calice; elles en diffèrent par leur fruit, qui très-souvent est une baie ou une capsule qui renferme depuis deux jusqu'à huit loges, et s'ouvre sur les côtés. Les semences sont attachées à l'angle intérieur des loges; les étamines au nombre de cinq, insérées un peu au-dessous de la corolle, alternes avec ses divisions les anthères quelquefois conniventes.
    Ces plantes sont lactescentes, presque toutes herbacées, avec des feuilles alternes, des fleurs distinctes, raremeut réunies; la corolle monopétale, adhérente à l'orifice d'un calice persistant, à plusieurs divisions.

    CAMPANULE.

    Quand,fatigués de la symétrie et de la brillante uniformité de nos parterres, nous cherchons a nous délasser de leur monotonie au milieu de cette belle variété que la nature a mise dans les plantes des champs, si nous abordons de vastes prairies, si nous pénétrons dans les bois, dans les moissons, dans les taillis des forêts, nous y rencontrons fréquemment de jolies fleurs d'un bleu plus ou moins vif, auxquelles, d'après la forme de leur corolle, nous avons donné le nom de clochette, petite cloche, et plus généralement celui de CAMPANULE.
    Elles constituent un très-beau genre, caractérisé par un calice persistant, à cinq divisions, faisant corps avec l'ovaire; une corolle en cloche, à cinq lobes; cinq étamines, les filaments élargis à leur base; un ovaire surmonté de trois ou cinq stigmates; une capsule potysperme, à trois ou cinq loges, s'ouvrant sur les côtés par autant de pores qu'il y a de loges.
    Ce genre est très-nombreux en espèces prèsque toutes sont herbacées, que]ques-unes médiocrement ligneuses, à feuilles simples, alternes, la plupart remplies d'un suc laiteux. Les fleurs sont de couleur bleue, quelquefois blanches; beaucoup se font remarquer par leur forme, leur grandeur, leur nombre, la vivacité de leurs couleurs, par leur disposition en pyramide, en bouquets, en épi, en belle panicule; la plupart admises comme ornement dans nos parterres; d'autres sont employées comme alimentaires, quoique appartenant à une famille suspecte, à cause du suc laiteux et caustique renferme dans les tiges et les feuilles.
    Il ne parait pas que les anciens botanistes aient mentionné dans leurs écrits, d'une manière remarquable, aucune de nos campanules. Ceux qui les ont observées les premiers leur ont donné le nom de campanula ( petite cloche), très-bien appliqué à des fleurs qui en ont la forme. plusieurs espèces ont cependant été désignées sous d'autre noms, tels que ceux de rapunculus, trachelium, uvularia, cervicaria, etc., qui semblent former autant de genres distincts, mais que Linnée a compris dans les campanules.
    Les troupeaux ne les rebutent point, sans en être bien friands; mais peu d'insectes les attaquent : on cite cependant le phaloena exoleta, Linn., le curculio campanuloe, Linn., qui s'attache au péricarpe des fleurs de la campanule à feuilles rondes.
  • Traité des plantes fourragères - H. LECOQ - 1844

  • CAMPANULE A FEUILLES DE LIERRE, Campanula hederacea, L.
    - Tige couchée, rameuse, filiforme; feuilles glabres, pétiolées, cordiformes, à cinq lobes; fleurs petites, bleuâtres. - Annuelle.

    Obs. Cette miniature croît sur les mousses et parmi les petites plantes des prairies humides de diverses parties de la France, mais principalement dans les départements de la Creuse et de la Corrèze.
    Les moutons selles peuvent l'atteindre, à cause de ses petites dimensions. Elle est tout-à-fait insignifiante, et si nous la citons, c'est pour ne point omettre une plante quelcruefois très-commune dans les prés.