LES PLANTES SAUVAGES

Barbarée commune - Herbe de Sainte Barbe
NOM LATIN : Barbarea vulgaris
FAMILLE : Brassicaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 44. — BARBAREA Beckm.

(De Barbara, nom latin de sainte Barbe : ces plantes sont vulgairement appelées Herbe de sainte Barbe.)

Sépales dressés, presque égaux à la base, jaunâtres; stigmate entier ou un peu
échancré; siliques cylindracées-subtétragones; valves convexes, à 1 forte nervure dorsale; bec court; graines ovales, comprimées, non ailées, sur 1 rang.
Fleurs jaunes ; feuilles inférieures lyrées ou pennatifides, celles de la tige la plupart embrassantes-auriculées; plantes glabres, à tige striée-anguleuse.
Environ 8 espèces habitant les régions tempérées de tout le globe.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
194. - Barbarea vulgaris R. Br. Herbe de sainte Barbe.

- Plante bisannuelle ou vivace, il saveur nauséeuse; tige de 20 à 80 cm., cannelée; feuilles intérieures lyrées, a lobe terminal orale ou arrondi, à 2 à 4 paires de lobes latéraux oblongs, les supérieures ovales, dentées ou incisées; fleurs assez grandes; pédicelles égalant les sépales, bien plus courts que les siliques; siliques dressées ou un peu étalées, à pointe longue.
Varie à pédicelles d'abord étalée à angle droit et à jeunes siliques arquées-incurvées (B. ARCUATA Reich.); à lobes latéraux des feuilles intérieures très petits, à fleurs petites, à siliques serrées contre l’axe (B. RIVULARIS Mart.; B. STRICTA Bor.).

Lieux frais ou humides, dans toute la France: Corse.
- Asie tempérée; Afrique et Amérique septentrionales.

= Mai à juillet.
  • Nouvelle botanique médicale - M. A. A. MARESCHAL - 1878

  • Etym.: De BARBARA, dédié à sainte Barbe.

    Syn. Vulg. : Herbe-de-sainte-Barbe, Herbe-aux-charpentier, Herbe-de-saint-julien, Herbe-de-sainte-Marguerite, cresson-de-terre, cresson vivace, Girarde jaune, juliennne jaune, Rondotte, la Roquette privée, la Grande-Roquette, la Roquette à trois nervures.

    Plante vivace, herbacée, de 30 à 60 cent de hauteur Tiges dressées, glabres, rameuses supérieurement. Feuilles sessiles, les inférieures assez grandes, lyrées, à lobe terminal très-ample, oblong, suborbiculaire, légèrement cordé à la base; les supérieures obovales dentées. Fleurs jaunes, petites, en grappes terminales. Calice à 4 sépales dressés , non gibbeux. Corolle à 4 pétales en croix. Etamines 6, dont 2 plus courtes que les 4 autres. Stigmate entier ou légèrement échancré . Siliques courtes, terminées par un bec allongé.
    La BARBARÉE croît dans les lieux humides herbeux, le long des ruisseaux et des fossés, ainsi que dans les endroits cultivés, où elle fleurit d'avril à juin. - Dans les jardins, on rencontre quelquefois une variété à fleurs doubles de cette plante, cultivée sous le nom de Girarde jaune, Julienne jaune.
    Toutes les parties de la Barbarée ont un goux piquant mêlé d'armertume analogue à celui du cresson, qu'elle peut remplacer comme plante antiscorbutique ou comme plante-économique.
    Nos pères, qui étaient grands amateurs des simples, faisaient beaucoup de cas des qualités détersives et vulnéraires de la barbarée, ainsi que de ses qualités diurétiques.
    Lorsque l'on veut employer cette plante comme antiscorbutique, il faut recueillir les feuilles vertes, les écraser et en exprimer le jus, que l'on boit par demi­verre.
    Les semences passent pour être apéritives; dans quelques contrées, on les fait infuser dans du vin blanc pour cet usage.
    Toute la plante, contusée et macérée dans de l'huile d'olive, est un excellent baume pour les blessures.
    Les feuilles se mangent en salade; il est facile, du reste, de se les procurer fraîches une grande partie de l'année: il suffit de semer dans un jardin quelques graines de barbarée le long d'une plate-bande assez humide, et de ne Jamais laisser fleurir la plante, ainsi que nous l'avons vu faire dans quelques villages.