LES PLANTES SAUVAGES

Astragale de Montpellier - Esparcette bâtarde
Lieu et date de prise de vue : Charente Maritime - Commune de Talmont - Avril 2023
NOM LATIN : Astragalus monspessulanus
FAMILLE : Fabaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 172. - ASTRAGALUS L. - Astragale.

(Du grec astragalos, vertèbre, os du talon : allusion à la forme de la gousse de quelques
espèces.)

Calice tubuleux en cloche, à 5 dents presque égales; étendard ovale ou oblong, non redressé, plus long que les ailes ; carène obtuse, non apiculée ; étamines diadelphes ; gousse saillante ou incluse, souvent subtrigone, peu ou point renflée, non ou très brièvement stipitée, à 2 loges complètes ou incomplètes, formées par la suture inférieure repliée en dedans; graines ordinairement nombreuses.

Fleurs rouges, violettes, bleues, blanchâtres ou jaunâtres, en grappes ou en têtes axillaires; feuilles imparipennées, rarement paripennées, sans vrilles, à folioles entières; stipules libres ou soudées, non foliacées ; plantes herbacées ou un peu ligneuses à la base.
Environ 900 espèces habitant tout l'hémisphère boréal, l'Afrique et l'Amérique australes.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
951 - A. monspessulanus L.

Plante vivace de 10 à 20cm. verte, peu velue, à tige nulles, feuilles imparipennées, à 10-20 paires de folioles elliptiques, glabrescentes en dessus; stipules soudées, lancéolées-linéaires; fleurs purpurines ou violacées, en grappes ovales, à la fin allongées, sur des pédoncules radicaux égalant ou dépassant les feuilles; calice glabrescent, tubuleux, à dents un peu plus longues que la moitié du tube; étendard oblong, dépassant longuement les ailes; gousses de 25 à 35mm sur 3, subcylindriques, arquées, presque glabres; 8-12 graines dans chaque loge.

Coteaux calcaires du Midi, de l'Ouest et du Centre, jusqu'à la Savoie, l'Isère, la Seine-et-Oise, l'Eure.
Espagne, Suisse, Sicile, Dalmatie; Caucase; Tunisie, Algérie.

= Avril à Juin
  • Histoire des plantes de l'Europe - Tome 7 - J. L. M. POIRET - 1829

  • ASTRAGALE.

    Que de plantes ont été longtemps négligées, et le sont encore du vulgaire, lorsqu'on n'y a point attaché des propriétés médicales ou des usages économiques. Les ASTRAGALES sont dans ce cas ils sont peu employés: ils ne forment pas moins un très beau genre, nombreux en espèces que la nature a reléguées sur les coteaux et dans les pâturages montueux, rarement dans les plaines ou les prés humides. Le plus grand nombre habite les provinces méridionales, les montagnes alpines ils brillent avec éclat dans ces lieux solitaires et sauvages.
    Ornés de fleurs rougeâtres, purpurines, blanches ou d'un blanc-jaunâtre, les astragales se plaisent sur les collines stériles, aux lieux exposés au soleil,d'antres pénètrent dans l'obscurité des bois dans les sols sablonneux, ou le long des côtes maritimes la plupart de ces derniers ont leur pétiole terminé par une forte épine, et constituent la division établie par Linnée sous le nom de tragacantha, tandis que les autres, moins rustiques, sont revêtus d'un feuillage élégant, composé d'un grand nombre de petites folioles en aile: on y trouve des herbes et des arbustes. Les fleurs sont disposées en épis plus ou moins touffus, axillaires ou terminaux.

    Le nom d'astragale est cité par les anciens. On le trouve dans Dioscoride, appliqué à une plante qui, d'après lui se rapproche des pois. Sa racine est semblable à celle d'un gros radis, arrondie et noueuse, d'où son nom d'astragalos (vertèbre), comparant ses nodosités à des vertèbres; d'où vient encore le nom d'astragale en architecture, lorsque les colonnes sont ornées de petites boules placées les unes sur les autres. Nous ne savons pas de quelle plante Dioscoride et Pline après lui ont parlé, mais nous avons donné le nom d'ASTRAGALE (astragalus, Linn.)à un genre caractérisé principalement par une gousse, à la vérité de forme variée, mais divisée dans sa longueur en deux loges, séparées par une cloison parallèle aux valves, formée par le repli de la suture inférieure des valves.