LES PLANTES SAUVAGES

Julienne-Alliaire - Herbe-aux-Aulx - l'Herbe aux Ailles - l'Herbe aux Aillets.
Lieu et date de prise de vue : -
NOM LATIN : Alliaria petiolata
FAMILLE : Brassicaceae
Description du Genre - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
Genre 45. — SISYMBRIUM L. — Sisymbre.

(De Sisymbrion, nom grec d'une espèce de Cresson.)

Sépales dressés, rarement étalés, égaux à la base ; stigmate entier ou à peine échancré; siliques linéaires, cylindriques ou subtétragones; valves, convexes, à 1 ou 3 nervures, rarementsans nervures; bec très court ou nul ; graines orales ou oblongues, non ailées, sur 1 ou 2 rangs.
Fleurs blanches ou jaunes; feuilles simples ou découpées.
Environ 90 espèces habitant les régions tempérées des deux mondes.
Description de l'espèce - FLORE de l'abbé Hippolyte Coste
200. - S. Alliaria Scop. (ALLIARIA OFFICINALIS Andrz.).

- Plante bisannuelle, à odeur d'ail; tige de 40 à 80cm., dressée, robuste, velue hérissée à la base ; feuilles à peu près glabres, larges, pétiolées, les inférieures en rein, crénelées, les supérieures ovales en coeur, acuminées, grossièrement dentées; fleurs blanches, assez grandes ; grappe fructifère longue, à pédicelles courts, étalés-dressés ; siliques ascendantes, subtétragones, raides, bosselées; valves à 3 nervures; graines oblongues-cylindriques, fortement striées en long, brunâtres, sur 1 rang.
Haies,

lieux frais et ombragés, dans toute la France; Corse.
Toute l'Europe; Asie occidentale jusqu'à l'Inde.

= Avril à juin.

Vulnéraire, dépurative, diurétique.
  • Traité des Pantes fourragères, ou Flore des prairies ... - H. LECOQ - 1844

  • VELAR ALLIAIRE, Erisimum alliaria, L. (Herbe des aulx).

    — Tiges droites, simples ou rameuses,hautes de trois à six décimètres; feuilles grandes, arrondies, crénelées, échancrées à la base ; fleurs blanches, assez petites; siliques grêles.
    — Bisannuel.

    0bs. On rencontre cette plantedans les haies, le long des prairies, dans les lieux humides et ombragés; elle fleurit de très-bonne heure. L'odeur d'ail qu'elle exhale en éloigne quelques animaux, cependant les vaches la mangent assez volontiers, et bientôt, si elles la rencontrent en quantité notable, leur lait et le beurre qui en résulte rappellent la même odeur.
  • FLORE MEDICALE - Tome 1 - MM. CHAUMETON, POIRET, CHAMBERET - 1834

  • HESPERIS ALLIARIA ; Lamarck.

    Italien ......... ALLIARIA.
    Espagnol......... ALIARIA.
    Français ......... ALLIAIRE.
    Anglais ........ SAUCE ALONE; JACK BY TDE HEDGE.
    Allemand ......... KNOBLAUCHKRAUT.
    Hollandais. ...... LOOK-KRUID; LOOK ZONDER LOOK.

    Cette plante vivace, très-commune en Europe, croit dans les lieux couverts et humides, le long des haies, dans les prés, sur le bord des fossés.
    La racine est blanchâtre, et a la forme d'un petit navet.
    La tige, qui s'élève à la hauteur d'environ deux pieds, est tantôt simple, tantôt légèrement rameuse, cylindrique, un peu velue à sa partie inférieure , lisse à sa supérieure.
    Les feuilles sont alternes , pétiolées, cordiformes, dentées, vertes et glabres des deux côtés : celles qui occupent le bas de la tige sont beaucoup plus obtuses, réniformes,crénelées, et portées sur de plus longs pétioles.
    Les fleurs, qui s'épanouissent au printemps, sont petites, blanches, soutenues par de courts pédoncules, et disposées en grappe terminale. Le calice est formé de quatre folioles blanchâtres, linéaires,droites,conniventes, caduques. La corolle présente quatre pétales obtus, ouverts en croix.
    Le fruit est une silique, longue d'un pouce et demi, grêle, quadrangulaire, bivalve, biloculaire, à loges polyspermes, et conservant à son sommet le stigmate.
    Toutes les parties de l'alliaire, et plus spécialement les feuilles, ont l'odeur et le goût de l'ail. Cette odeur et ce goût, que la dessiccation affaiblit considérablement, sont tellement prononcés dans la plante fraîche, qu'ils se communiquent au lait des vaches, des chèvres, dont l'alliaire excite l'appétit, et même, selon quelques observateurs,aux oeufs des oiseaux. Cette crucifère faisait autrefois partie de la nourriture du peuple, qui la mangeait en salade, ou écrasée sur le pain avec du beurre.

    Si les anciens médecins ont fait un éloge trop fastueux de l'alliaire, les modernes l'ont beaucoup trop négligée. Elle partage bien certainement les propriétés anti-scorbutiques reconnues aux siliqueuses.
    Des observations multipliées, recueillies par Fabrice de Hilden, Camérarius, Chomel, Boerhaave, semblent démontrer que les feuilles contuses , ou le suc de l'alliaire, appliqués sur des ulcères sordides, gangreneux, carcinomateux, ont déterminé tantôt une suppuration louable, tantôt une amélioration très-sensible, et parfois une guérison complète.

    EXPLICATIONDE LA PLANCHE.
    - 1. Fleur entière grossie.
    - 2. Calice.
    - 3. Pistil et étamines.
    - 4. Fruit ou silique ouverte.
    - 5. Le même coupé horizontalement.